Laurent Jalabert : «Mazamet dire jamais»

Publié le 21 mai 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

En pleine rééducation chez lui à Montauban après s’être fracturé l’humérus, la main et le tibia il y a deux mois en renversant une voiture, Laurent Jalabert est descendu de son home trainer pour nous répondre, dans la campagne ardennaise après son petit millier de kilomètres matinal

Vous venez d’être entendu par la commission d’enquête du Sénat sur le dopage.

« Ai-je été trompé ? »

Attendez, on n’a pas encore posé la question.

« Pardon. Mais j’ai eu un grave accident vous savez. »

Oui, sur les routes de Montauban, renversé par une voiture et…

(il coupe) « Non c’était pas un accident ça, je doublais tranquillement sur la 4 voies et il ne m’a pas vu, ça arrive. Pour l’accident,  je parle de l’équipe de France de cyclisme. »

Ah. L’échec des JO vous reste en travers de la gorge ?

« Non, mais le pare-choc de la voiture oui. On parlait de quoi déjà ? »

Du dopage.

« Ah oui. Manolo ? Manolo ? On a combien de temps avant que Jean-Marie Leblanc ne tire avec son flingue sur la foule ? »

Pardon ?

« Ben oui, combien de temps avant le départ de l’étape. On parlait pas de Manolo ? »

A vous de nous le dire.

« Moi je n’ai rien à dire. On était soignés, mais était-on dopés ? Je ne le crois pas. »

Vous n’êtes plus au Sénat, ni sur une étape du Tour d’ailleurs, là.

« Vous me rassurez. Parce que la Gewiss, quand même, ils me font peur. Ils doivent être mieux soignés que les autres. Armstrong, il va peut-être y signer la saison prochaine. Vous avez des infos ? »

Armstrong a arrêté, et avoué s’être dopé toute sa carrière, notamment dans les années 90 où tout le monde se chargeait plus qu’un flingue de Tony Vairelles. Votre sentiment ?

« Armstrong a fauté, mais il reste un grand champion. Il a pu prendre quoi que ce soit, mais des coureurs de son niveau, il n’y en avait pas tant que ça. C’est quelqu’un qui avait un talent énorme, avec un mental. »

Vous récitez ce que vous avez dit sur RTL le 22 octobre ?

« A aucun moment je n’ai cherché à rencontrer un médecin pour améliorer ma performance ou participer à la course à l’armement. (…) Ce n’était pas ma culture, pas mon envie. »

Armstrong s’était recyclé dans le triathlon.

« Moi aussi, j’avoue ! »

Vous avouez quoi ?

«Moi aussi, j’avoue !» «Moi aussi j’avoue! » «Moi aussi j’avoue!»

Vous buggez Laurent ?

«Saloperie d’EPO.»

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