Le robot martien américain Curiosity a effectué son deuxième forage dans une roche martienne pour prélever un échantillon qui sera ultérieurement analysé par les instruments à bord, a indiqué lundi la Nasa.
Curiosity a percé le 19 mai un orifice de 1,6 centimètre de diamètre et de 6,6 centimètres de profondeur dans une roche baptisée Cumberland à l'aide de sa perceuse à l'extrémité de son bras robotisé, précise le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa sur son site internet.
Les matériaux provenant de l'intérieur de la roche seront transférés dans des instruments du laboratoire du robot dans les prochains jours, ajoute le JPL.
Le robot avait récupéré le 20 février le premier échantillon de l'intérieur d'une roche sédimentaire martienne ce qui était alors une première planétaire en dehors de la Terre.
A partir des analyses de cet échantillon la Nasa avait déterminé que Mars avait dans le passé un environnement propice à l'existence de microorganismes dont de l'eau pas trop acide.
La roche "Cumberland" ressemble à la première dans laquelle Curiosity avait effectué un forage en février qui a été baptisée "John Klein", à la mémoire d'un ancien responsable de la mission.
Cette roche se trouve à 2,75 mètres plus à l'ouest que "John Klein", a précisé le JPL qui pilote la mission Curiosity.
Le robot à six roues est le plus sophistiqué envoyé sur une autre planète, avec à son bord dix instruments scientifiques. Il s'était posé en août dernier dans le cratère de Gale et ce pour une mission d'exploration d'au-moins deux ans pour déterminer si la planète rouge a pu être habitable dans le passé.
Depuis son arrivée, Curiosity n'a parcouru que 700 mètres sur le sol martien.
Il devrait bientôt se remettre en route vers le pied du Mont Sharp, une montagne de 5.500 mètres de haut se trouvant au centre du cratère de Gale et située à huit kilomètres de là où est actuellement le robot.
A raison de 0,15 km/heure, la vitesse de pointe de Curiosity, ce dernier devrait mettre plusieurs mois avant d'atteindre sa destination finale.
Les contreforts du mont Sharp formés de différentes couches sédimentaires montrent des signes d'exposition passée à l'eau liquide.