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Accès à l’eau potable : le filtre qui pourrait tout changer

Par Memophis
 
nanoparticules argent   Un chimiste indien a inventé un filtre constitué de nanoparticules d’argent, dont les performances pourraient révolutionner l’accès à l’eau potable pour des millions de personnes dans le monde. Transformer de l’eau impropre à la consommation en eau parfaitement potable, en quantité suffisante pour subvenir aux besoins annuels d’une famille de cinq personnes, et ce grâce à un simple filtre, fonctionnant sans électricité, et coûtant à peine 2 euros ? La chose sera peut-être bientôt possible, grâce aux travaux menés par le chimiste indien Thalappil Pradeep, de l’Institut Indien de Technologie (Chennai, Inde). En effet, Thalappil Pradeep et son équipe ont réussi à mettre au point un prototype de filtre purificateur d’eau, doté d’un matériau composite à base d’aluminium couplé à des nanoparticules d’argent, dont les performances se sont révélées particulièrement intéressantes. Et pour cause, puisque ce filtre purificateur a permis de filtrer efficacement 1500 litres d’une eau initialement impropre à la consommation, en produisant au final une eau parfaitement potable. Tout cela d’une seule traite, sans que ce filtre soit réactivé ou nettoyé au cours de la phase de filtration. Cerise sur le gâteau, le dispositif inventé par Thalappil Pradeep ne nécessite pas la moindre alimentation électrique : un atout de poids, puisque un grand nombre des 900 millions de personnes dans le monde qui n’ont pas d’accès à l’eau potable… n’ont également pas accès à l’électricité.     Le filtre purificateur d’eau conçu par le chimiste indien permet de tuer les virus et les bactéries contenus dans l’eau, tout en neutralisant des composés chimiques toxiques tels que l’arsenic ou le plomb. Comment fonctionne ce filtre d’un point de vue chimique ? En fait, son efficacité réside dans le recours aux nanoparticules d’argent. En effet, pendant que l’eau coule à travers le filtre, les nanoparticules d’argent sont oxydées, et relâchent alors des ions, ce qui a pour effet d’annihiler virus et bactéries, et de neutraliser certaines substances toxiques comme le plomb et l’arsenic. Il est à noter que le prototype de filtre purificateur d’eau fabriqué par Thalappil Pradeep est un petit dispositif, qui pèse 50 grammes. Thalappil Pradeep estime que pour proposer un dispositif véritablement opérationnel, il faudrait construire un filtre à eau un peu plus gros, pesant autour de 120 g. Un dispositif qui, selon ses calculs, ne coûterait que deux euros et permettrait en contrepartie de procurer de l’eau potable à une famille de cinq personnes durant une année. Cette invention a été publiée le 6 mai 2013 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), dans un article intitulé« Biopolymer-reinforced synthetic granular nanocomposites for affordable point-of-use water purification ». Si les travaux du chimiste indien Thalappil Pradeep sont à l’évidence extrêmement prometteurs, il faut toutefois rappeler que le recours aux nanoparticules pour le traitement de l’eau n’est pas récent. Ainsi, en 2006, des chercheurs de l’université Rice (États-Unis) avaient déjà mis au point un filtre doté de nanoparticules de rouille, qui permettait d’éliminer l’arsenic contenu dans l’eau (lire « Nanorust et Arsenic » publié par la Rice University suite à cette découverte). Article complet sur journaldelascience.fr

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