Le duo terrible de The D.O.T composé de Mike Skinner (ex-The Streets) et Rob Harvey (ex-The Music) est déjà de retour. On n’a pas eu le temps d’écrire sur leur premier album sorti en fin d’année dernière qu’un deuxième a vu le jour le 6 mai dernier. Prolixe le duo !
Que les nostalgiques de ces deux groupes respectifs se préparent psychologiquement : ce n’est pas vraiment The Music et encore moins The Streets. Non, The D.O.T possède son propre son. La seule chose qui heureusement ne change pas c’est la voix haut-perchée de Rob Harvey et le petit accent so british de Mike Skinner qu’on entend ci et là.
Si on aime les deux individus de manière générale, leur association sur Diary ressort un peu bancal par moment. Si certains morceaux passent plutôt bien (Don’t look at the Road, Markers Mark ou Blood Sweat and Tear), d’autres sont beaucoup plus discutables : Under a Ladder – Mike, tu sais qu’on t’aime, mais pas quand tu essaies de chanter ! Heureusement pour nos oreilles, Mike Skinner ne prend pas le micro trop souvent et se cache surtout à la production. Et ça se sent même s’il est assez malin pour mettre The Streets de côté. Un peu de soul, un peu de funk, un peu de hip-hop ou de dance, The D.O.T. mélange les influences de manière assez intelligente et c’est ce qui rend l’album intéressant.
De prime abord, Diary laisse dubitatif. Et pourtant après avoir laissé tomber quelques barrières on se laisse emporter par la force de certaines mélodies et refrains. Il faut laisser une chance à ces deux lascars même si les plus paresseux préféreront passer à autre chose. S’il n’est pas un chef d’œuvre, Diary a le mérite de réunir Skinner et Harvey, sur un terrain qu’on ne leur avait pas imaginé. Malheureusement, cet album risque de ne pas marquer les mémoires malgré toute la bonne volonté de The D.O.T.