Naviguer dans la lagune est rigoureusement réglementé, bien que, comme souvent en Italie, cette règlementation soit peu respectée.
La vitesse à l’intérieur de l’ensemble des canaux de la cité historique est strictement limitée à 5 km/h et le pilote a, de plus, la responsabilité de ne pas créer de moto ondoso, et donc, d’adapter sa vitesse à la configuration des canaux qu’il emprunte. La carte ci-dessus fait partie des documents que l’on doit être en mesure de présenter à toute réquisition des carabiniers, selon le type d’embarcation que l’on pilote. De plus, la vitesse limite est constamment rappelée sur les palines et peut être consultée sur le site du Magistrato alle Acque.
Une certaine partie des eaux dépends de la commune, les eaux dites lagunaires sont de la compétence du Magistrato alle Acque.
Régulièrement, la Polizia ou les Carabinieri effectuent des contrôles de vitesse, tout comme nos gendarmes au bord des routes françaises. Et comme, que ce soit sur le bitume ou sur l’eau, beaucoup de locaux ont du mal avec les limitations de vitesses, ces contrôles sont fructueux, et mettent les contrevenants de fort méchante humeur. remarquez qu’il y a de quoi, car les amendes encoures sont assez salées !
Voir à ce sujet l’article de Claudio Boaretto dans son blog : Contrôle de vitesse à Venise
En effet les infractions à l’art. 1231 du Codice della Navigazione, relatif à la sécurité de la navigation, sont passibles d’amendes variables en fonction de la nature des eaux :
- eaux communales : de 77,00 €. à 516,00 €. (réduit à 154,00 €. si le règlement est effectué immédiatement)
- eaux lagunaires (Magistrato alle Acque) ou maritimes ou portuaires : de 51,00 €. à 309,00 €. (art. 1174 Cod. Nav) (réduit à €. 103,00 si paiement immédiat)
La non observation des règles de sécurité prévues dans l’article 1231 peut entraîner, pour les cas graves, jusqu’à trois mois de prison et une amende de plus de 206,00 €.
Bien entendu, à Venise comme partout, il existe des petits crétins pour faire la course (ceci d’autant plus facilement si c’est papa qui paie – ou fait sauter – l’amende).