En février 2008, selon l’institut GfK la France compte plus de 3 millions d’utilisateurs de l’Internet Mobile. Le nombre d’adepte ne cesse de croître ainsi que le temps de connection moyen à l’Internet mobile en France. En effet il est passé de 4 minutes 38 secondes à 6 minutes et 14 secondes entre le premier et le quatrième trimestre 2005, selon Médiamétrie-eStat et MMA. En revanche le web mobile est associé à des contraintes matérielles (écran, firmware, réseau) et pécuniaires (prix du forfait et celui du mobile). Dans cet article nous verrons les chiffres-clés concernant le web mobile ainsi que quelques principes pour développer un site web mobile.
Quelques Chiffres-clés
La téléphonie mobile est toujours en plein boom avec 3 milliards d’utilisateurs sur la planète et 80% de la population mondiale est couverte par un réseau mobile. Afin de limiter les chiffres on se limitera à la France, car en matière de web mobile, chaque continent a ses propres tendances et ses propres particularités. En France nous avons plus de 7 habitants sur 10 qui sont équipés d’un mobile, et plus de 4 sur 10 sont équipés d’un appareil permettant d’accéder à l’Internet mobile. Les appareils offrant la possibilité de se connecter au web ont généralement des écrans de grande taille (comme celui de l’iPhone) ainsi qu’un navigateur installé. Enfin ils possèdent une connexion 3G+ ou wifi pour surfer presque partout.
8,3 % des quelques 55 millions d’abonnés français surfent sur Internet à partir de leur mobile, selon une étude réalisée par l’institut GfK. 5,8 millions téléchargent du contenu, comme de la musique, des jeux, des sonneries ou des images. Outre la musique, dont 15,9 millions de titres ont été téléchargés en 2007, un des segments les plus dynamiques est le jeu pour mobile, qui représente 56,7 millions d’euros, soit 13 millions de jeux téléchargés. Données chiffrées issues du Journal du net
L’avancée du web mobile est étroitement liée aux forfaits “data illimitées” que tous les opérateurs proposent (Illimythics chez SFR, option Blackberry chez Bouygues, iPhone chez Orange). Les opérateurs tardaient à aller dans ce sens il y a un an mais la sortie de l’iPhone (encore lui) a permis d’envisager d’autres types de forfait avec un accès illimité à Internet et l’e-mail pour un prix forfaitaire. Maintenant on voit les prix diminuer (comptez quand même 35-40€ comme prix minimum). Ma boule magique m’a prédit que les prix vont chuter d’année en année, surtout quand je lis que la publicité dans la recherche mobile pourrait atteindre 5 milliards de dollars en 2013 (selon ABI Research , pour info : 813 millions de dollars pour l’année 2008).
Explications du jargon du mobile
Le web mobile et les services web mobiles, on en parle depuis plusieurs années mais l’explosion des usages aura bien lieu en 2008. Le WAP à été le précurseur du web mobile, ce fut un echec car on savait que cette solution était temporaire puisqu’elle était très limitée.
WAP
Le langage de balise WML sert à développer des sites accessibles depuis un navigateur WAP. L’intérêt des sites WAP est de délivrer des informations pertinantes comme les informations voyageurs : train, avion ou bien les chiffres de la bourse ou encore la météo ou les résultats sportifs.
XHTML
L’apparition de téléphone plus puissants et l’arrivée des nouveaux navigateurs compatibles avec la norme XHTML marque la fin du WAP et le début d’une plus grande liberté (graphique et fonctionnelle) pour les sites web mobiles.
Les limites du développement Web Mobile
Un ordinateur c’est 3 grandes familles de systèmes d’exploitation, des écrans plus ou moins semblables avec un approche “qui peut le plus peut le moins” (ce qui peut être vu par un écran en résolution 1024px l’est tout autant par un 1440px). Les mobiles eux ne sont pas dotés d’une taille d’écran standard, de plus ils sont équipés de processeurs pas très puissants, d’une mémoire embarquée très limitée.
De plus les mobiles sont tellement diversifiés qu’il faudrait une base commune pour voir les capacités de chacun des portables. A l’initiative de Dominique Hazael-Massieux, le W3C va dans ce sens avec un groupe de travail dédié qui récolte des données précieuses sur le support des CSS, l’encodage des pages et l’utilisation du DOM sur les mobiles. On constate que chaque mobile est différent dans la façon dont il interprète les pages web ce qui rend la tâche du développeur ardue.
Pour finir la lenteur de la connexion internet mobile poussent à optimiser au maximum le code et les images afin de fournir un site léger (moins de 20ko) afin qu’il ne soit pas charger en 2 minutes.
Je suis actuellement en train de terminer un article qui plonge un peu plus dans le développement mobile. L’article sera pour demain.
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