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menaces sur la langue française au cœur de notre enseignement supérieur

Publié le 20 mai 2013 par Micheltabanou

Le projet de loi sur l'enseignement supérieur qui va être prochainement débattu au Parlement en France sur l'Enseignement supérieur prévoit en son article 2 que les établissements de l'enseignement supérieur puissent délivrer l'intégralité de leur enseignement en une autre langue que le français. Vous avez bien lu! Notre gouvernement cède à une sirène libérale de plus et demain toute une génération de français aura poursuivi une formation par exemple en économie selon les principes des école sanglo-saxonnes! C'est cela qui se profile et notre ministre de la francophonie est aphone si ce n'est atone!

http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid70901/projet-de-loi-relatif-a-l-enseignement-superieur-et-a-la-recherche.html

Le prétexte et la prétention de vouloir développer l'attractivité de notre enseignement supérieur par un renoncement à la langue française constituent une erreur grave.

Ce projet de loi sur sur l’Enseignement supérieur et de la recherche (ESR) présenté par Geneviève Fioraso,  ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, est un projet qui « parachève les réformes du quinquennat Sarkozy »  Il est unesuite aggravée de la loi no 2007-1199 de Valérie Pécresse !

Il faut en demander le retrait

L’article II de cette loi  contribue à vider la loi Toubon de sa substance (loi du 4 août 1994 qui pose en son article 1 que le français est « la langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics »). Cette loi a déjà été terriblement écornée (circulaire Trautmann, cours en anglais dans plusieurs universités, en économie, en maths…).

Dans le Code de l’éducation actuel, l’article L 121-3 stipule que  « La langue de l’enseignement, des examens et des concours, ainsi que des thèses et mémoires dans les établissements publics et privés d’enseignement est le français, sauf exceptions justifiées par les nécessités de l’enseignement des langues et des cultures régionales, ou lorsque les enseignants sont des professeurs associés ou invités étrangers ».

« Les écoles étrangères spécialement ouvertes pour accueillir des élèves de nationalités étrangères, ainsi que les établissements dispensant un enseignement à caractère international, ne sont soumis à cette obligation ».

Le nouveau projet de Fioraso, en date du 15.1.2013, accroît l’affaiblissement des dispositions de la loi du 4 août 1994. On, la ministre, ajoute au corps de l’article que vous venez de lire cet élément : « ou lorsque les enseignements sont dispensés dans le cadre d’une convention avec une institutions étrangères ou internationales prévue à l’article L 123.7 ou dans le cadre de programmes bénéficiant d’un financement européen ».

Et cerise sur le gâteau et soucis de clarté pour qu’il n’y ait aucune méprise, le « commentaire » ministériel est éloquent: « Article qui rend aisé des enseignements en langues étrangères et donc (sic) améliore l’attractivité du territoire ».

En clair, plus l’enseignement universitaire sera en anglais, plus la France attirera des étudiants étrangers ! Je n’en crois pas mes yeux tout cela est absurde. En effet l’immense majorité des étudiants étrangers qui viennent en France sont originaires d’Afrique et ont appris le français à l’école, et viennent ici parce qu’on y parle français.

On peut discuter point par point les propos du projet : pourquoi un enseignement correspondant à un projet « européen ne serait-il pas en français, sachant que le français est une langue européenne, et une des trois langues de travail de la communauté européenne ? Pourquoi le français ne serait-il pas la langue de l’enseignement « international », sachant que la Francophonie est une organisation internationale francophone, et que cela à soi seul prouve que le français est une langue internationale ? Décidément tout est organisé pour que l‘on passe à l’anglais et ainsi agrandir des fractures sociales sur l’accès aux enseignements en raison des difficultés rencontrées pour un nombre non négligeable d’élèves dans l’enseignement des langues. C’est bien la fabrique d’une élite supplémentaire et l’abandon de notre langue qui régit l’ensemble des rapports sociaux de notre nation, dont il s'agit. Sur ce point j’aimerais aussi connaître le point de vue des candidatures PS aux municipales car cet enseignement tout en anglais dans les études supérieures trouvera ses bases d’apprentissage et de perfectionnement dans les établissements de notre territoire. Tentez de vous délier la langue, nous sommes en campagne - on parle franc,  et d'abandonner en terme presque sacrificiel la facilité de la langue de bois. Langue de bois qui a cours dans ces universités politiques!

What do you think so Mr candidate? What is your position on this issue while teaching English in our universities?.  Will our economical activity be more attractive? Isn't an open door to Anglo-Saxon ways of thinking?


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