DJ Koze n’a a priori rien à prouver, même après une si longue absence. Il reste une valeur efficace de la musique électronique et, déjà, les louanges coulent à flot sur sa nouvelle production. Je me joints déjà à cette clique de fervents tant Amygdala s’impose rapidement à son auditeur.
« Track ID anyone » est magiquement intitulé, et ouvre superbement l’album, avec un très joli featuring de Caribou.
La piste suivante est tout aussi efficace, cette fois-ci avec l’accompagnement d’un compatriote, Apparat.
Cependant, le premier titre parfaitement immense de l’album, « Royal ascher cut », n’arrive qu’en troisième position. C’est aussi le premier et l’un des rares à ne pas être une collaboration : il y a en effet neuf collaborations sur les treize morceaux, avec les apparitions à suivre de Matthew Dear, Dirk von Lowtzow, Ada, Milosh, Hildegard Knef et Tomerle & Maiko.
La présence de Matthew Dear sur « Magical boy » ne sert pas vraiment l’ensemble, mais cela vient sûrement de moi qui ne connais et n’apprécie que très peu l’Anglais pourtant très renommé ; plus loin, sur « My plans », ce dernier refait une apparition tout aussi mystérieuse à mon goût. Le temps aidera peut-être.
« Das wort » a beau être interprété en allemand, la langue de Goethe m’étant parfaitement inconnue, c’est un très bon morceau, grâce à la beauté musical de la composition de DJ Koze. Il convient de signaler que les quatre titres sur lesquels il apparaît seul sont tout bonnement parmi les meilleurs. « La duquesa », « Marilyn Whirlwind » et « Don’t lose my mind » seraient, avec « Royal ascher cut » donc, suffisant à vous faire découvrir et, je n’en doute pas, adorer l’univers du producteur allemand, également boss de Pampa Records (symbolisé par un gros et fier dindon et qui a publié, entre autres, le majestueux Thora Vukk de Robag Wruhme
Au final, c’est effectivement un très grand disque de cette année 2013, comme vous le lirez à peu près partout. En même temps, ce n’est pas non plus un album tous publics, car certains seront dérangés par tant de changement au cours du disque, dans la tonalité ou la musique, voire par la langue allemande qui est, comme le français, habituellement toujours supplantée par l’anglais. En tout cas, moi, ce genre d’épopée, à dos de renne, je suis fan.
(in heepro.wordpress.com, le 20/05/2013)