Quant à l’Europe, elle passe un mauvais quart d’heure. L’Angleterre est sur la pente glissante de la sortie. David Cameron est de plus en plus fermement contraint par le jeu politique à tenir ses promesses de référendum. D’ailleurs, les liens commerciaux du pays avec l’Europe s’affaiblissent (mais représentent encore 50% de ses exportations). En Allemagne, la coalition qui pourrait sortir des élections est incertaine. Un nouveau parti vient d’émerger, à droite de Mme Merkel. Il demande la fin de l’euro (mais pas de l’UE). L’idée pourrait marquer l’opinion, et le dit parti empêcher les alliés naturels de Mme Merkel d’obtenir les minima pour être représentés. Et les pays européens vont-ils longtemps tolérer leur perte de souveraineté ? Ici, la BCE propose son « aide en échange d’une approbation de l’austérité et de réformes structurelles. » « Cela semble du chantage à certains électeurs de nations débitrices. » Là, le gouvernement d’Andalousie découvre qu’il ne peut pas aider des sans-logis, du fait de l’accord de renflouement des banques espagnoles. L’Europe est partout en récession. Elle est à l’image de son marché de l’immobilier : « les performances contrastées du marché de l’immobilier reflètent et renforcent la tendance générale vers une économie mondiale à trois vitesses. Les marchés sont généralement forts dans les économies émergentes, en rapide développement. Le redressement du marché immobilier américain va contribuer à soutenir la reprise engagée par ailleurs. Le mal affectant de nombreux marchés immobiliers européens est une raison supplémentaire pour laquelle l’Europe est à la traîne. » Aurait-elle été plombée par la BCE de M.Trichet ? Une comparaison avec Fed et Banque d'Angleterre, montre que la BCE a curieusement voulu combattre une inflation inexistante, par des taux élevés. Et a insisté pour « demander que les gouvernements réduisent leurs déficits en échange de son assistance ».
Rien ne va plus en Iran. Lors des prochaines élections, le clan du président va devoir faire face à deux gêneurs. M. Rafsanjani et un poulain de M.Amadinejad. L’Amérique latine se divise entre les bons, l’Union du Pacifique, libres-échangistes, et les mauvais, membres du Mercosur, socialistes. La piraterie se déplacerait, de la Somalie, tenue en respect par l’armada de l’économie mondiale, au delta du Niger. Aux USA, les Républicains cherchent de mauvaises querelles à M.Obama. Histoire, à nouveau, de le paralyser. L’international n’est pas porteur. L'interventionnisme de l'Etat, si.
Il y a tout de même de bonnes nouvelles. Les élections pakistanaises semblent éloigner le risque de chaos (en particulier terroriste). Le parti de la famille Bhutto serait en perdition.
Poussées par les politiques monétaristes des banques centrales, les actions s’envolent. L'entreprise Sony perd beaucoup d’argent. Elle est attaquée par un activiste américain. Il veut lui faire vendre ses studios. Mais ses difficultés viennent de la perte de sa créativité. Drame japonais. La commission européenne part en guerre contre les panneaux solaires et les équipementiers télécom chinois. (Je m'interroge: manœuvre de l’Allemagne et de la France ?) Une étonnante histoire de changement. Le conteneur aurait été une révolution ! Il aurait transformé l’économie mondiale, en facilitant le transport des biens : « plus gros bateaux (…) réduction massive du temps passé dans les ports (…) réduction par deux du voyage porte à porte (…) réduction du pouvoir de négociation des dockers, et du nombre de grèves (et) des pertes pour vol (…) De plus grands ports, moins nombreux (…) il a été possible d’échanger économiquement un plus grand nombre de biens (…) les chaînes d’approvisionnement ont pu devenir plus complexes et plus généralistes. » Et cela aurait permis le miracle des pays émergents : ils n’auraient eu qu’à utiliser ces nouvelles routes, pas à en construire de nouvelles.
Revue de livres. L’humour juif serait récent, associé à la culture Yiddish, et politesse du désespoir. Ce n’est pas les tensions internationales qui disloqueront la Corée du nord, mais la différence de niveau de vie avec le sud. Alors, attention au chaos (au moins régional) qui va s’ensuivre. Peut-être faudrait-il hâter la dislocation, par la technique utilisée contre l’URSS ? Personne n'est intéressé. L’Egypte ancienne, société stable et hiérarchisée, n’avait pas besoin de monnaie. « La monnaie a été l’instrument qui a permis aux sociétés postérieures de se libérer de l’ordre social et de devenir individualistes. Avec l’argent est arrivée la spéculation et ses crises financières endémiques. » Solution ? Les Etats ne devraient plus assurer les flux financiers. Payer pour ses erreurs éliminerait spéculation et crise.