Les Knicks visent la stabilité

La hiérarchie n'a pas été respectée entre New-York et Indiana, et ce sont les Pacers qui ont gagné le droit d'aller défier le Heat en finale de conférence au terme des 6 matchs de la série. Désormais en vacances, les joueurs entament les traditionnelles "exit interviews" pour discuter de leur avenir, et selon l'insider Howard Beck, aucun joueur n'a fait part de ses envies de départs :

Knicks exit interviews underway. Spoiler alert: Everyone wants to stay. Everyone thinks they can get better without major roster changes.

— Howard Beck (@HowardBeckNYT) May 20, 2013

Les Knicks joueraient donc la carte de la continuité, en se basant sur le fait que de gros changements à l'intersaison risqueraient d'entrainer de nouvelles périodes d'adaptation, comme lors de l'arrivée du Stoud en 2010 ou à la suite du transfert de Melo. Comme pour une greffe, il faut un certain temps avant de savoir si l'élément s'est intégré, et le temps, New-York n'en a pas. Entre la difficile cohabitation des 2 stars, les réglages sur l'équilibre entre jeu intérieur-jeu extérieur ou encore le développement de l'altruisme (par périodes seulement) dans l'équipe, personne ne veut voir les efforts consentis balayés comme un château de cartes. Sur courant alternatif, la franchise de la Grosse Pomme a montré malgré tout de réelles qualités comme lors du début de saison et durant le rush pour arracher la 2e place au classement à Indiana. C'est pourquoi on peut se demander ce qui résulterait d'une saison entière - play-off compris, n'est-ce pas JR Smith ?- à ce niveau.

C'est en tout cas le rêve des dirigeants, et il est évidement bien plus judicieux de conserver un effectif à l'identique, avec ses automatismes, ses repères, que de tout chambouler dans l'espoir d'une meilleure alchimie. Une équipe n'est pas un mélange aléatoire de différents ingrédients, il ne faut pas détruire ce qui a été patiement bâti, et même K-Mart semble l'avoir compris :

I had a great time here.

Arrivé en cours de saison l'intérieur a su apporter sa pierre à l'édifice, et compte manifestement continuer de défendre la raquette new-yorkaise la saison prochaine. Des améliorations passent donc non pas par un trade, mais plus par un travail sur soi que chacun devra effectuer.

Car cette élimination pose tout de même la question de la capacité ou non de cette équipe à décrocher très prochainement le Titre. Le Big Three est dans la force de l'âge (30 ans pour Chandler et STAT, 28 pour Anthony) mais va bientôt entamer sa phase de déclin. Alors, à quand la concrétisation des espoirs et des sous placés dans ce trio ? Il n'a bien évidement pas respecter son standing, et même si Stodemire revenait de blessure, il n'a montré pour l'instant qu'une infime parcelle de son talent d'antan sur le terrain. Mais comme le souligne Ray Felton, l'electrochoc tant espéré pourrait bien venir de la défaite :

Perdre à Indiana va nous rendre plus forts.

On attend mieux qu'une piteuse élimination au 2e tour la saison prochaine, et cet échec doit servir de leçon. De toute façon vu le jeu produit, avec un vampirisme de 2 joueurs pour le ballon, et le comportement général (cf la venue en noir pour célébrer "l'enterrement" des Celtics), New-York ne méritait pas et n'aurait pas fait le poids face à Miami. Au final l'élimination, un mal pour un bien ?