Le film, c'est la Cage dorée de Ruben Alvès. Mais pour le moment je vais m'arrêter sur un one woman show écrit et interprété par Caroline Gaget à la Comédie-des-Trois-Bornes dans une mise en scène de Romain Thurin.
La télé, les rêves impossibles, le mythe du prince charmant... Elle se nourrit à ça. Et au Nutella. Elle est tatouée, naïve, peste et rêveuse.
Caroline ne joue pas les grandes dames, contrairement à l'intitulé de son spectacle. Le jeu de mots est plutôt une allusion à la fantaisie de Lady Gaga et elle n'hésite pas à multiplier les extravagances, vestimentaires, lexicales et mythomaniaques.
La salle était pleine le soir de ma venue et le public explosait de rire toutes les deux minutes. La jeune femme interprète une ado capricieuse (un euphémisme ...?) qui en fait voir de toutes les couleurs à son entourage. Elle multiplie les déguisements, pardon les costumes, avec une énergie sans limites.
Son texte est le reflet presque fidèle de ce qu'on entend dans les banlieues. C'est bien vu, bien senti, bien servi. Le public parisien adore. Je me suis juste demandé comment réagiraient les jeunes des cités ...
Caroline Gaget fait fort, très fort, ne ménageant pas sa peine, passant de la naïveté à l'agressivité, de la puérilité à la forfanterie à la vitesse d'un clic. Son humour dévastateur fera bien des ravages.
Lady Gaget à la Comédie-des-trois-Bornes à 20 h 15 les dimanches et lundisjusqu'au 1er juillet 201332 rue des Trois Bornes75011 PARIS