Underwater // 2 480 000 tlsp.
Par Ronan.
Les épisodes se suivent et se ressemblent. Malheureusement. Il n'y a quasiment rien à retenir - ou presque - de ce 1x 09, ce qui est particulièrement inquiétant puisque nous sommes à une semaine du final ! Mais pourquoi diable les scénaristes n'ont pas mieux gérer leurs intrigues et ont préféré précipiter l'essentiel, sans le délayer une seule seconde, lors des six premiers épisodes ? Si, sur le moment, c'était surprenant et franchement bien foutu, on se dit maintenant qu'il y avait de quoi rendre le tout plus complexe et plus tordu.
Lors du 1x 08, seules les dernières minutes nous donnaient véritablement envie de connaître la suite. C'est le même schéma qui se présente ici et c'est exactement pour la même storyline. Tout le reste est sans grand intérêt, quand ce n'est pas complétement inutile. Emma bouffe un spacecake et fait un mini bad trip. On s'en fout. Au mieux, elle a peut-être tapé dans l'oeil de son cuisinier... Norman a écrit une nouvelle (ah bon ?) et sa professeur veut qu'il retravaille le tout afin de la publier. On s'en fout. On peut juste imaginer que l'enseignante en question éprouve quelques sentiments (ne serait-ce que "maternels") pour le petit Norman. Mais à quoi bon ... Norman rêve qu'il veut tuer Bradley. Sincèrement, qui n'a pas déjà rêvé qu'il faisait du mal à quelqu'un ? Si on veut nous montrer ici que Norman a tout d'un psychopathe, c'est franchement un pétard mouillé. Bref, on s'en fout également ! Dylan tape de plus en plus dans l'oeil de Bradley et réciproquement. C'était couru d'avance et, donc, on s'en fout un peu. Mais ce petit amourachement pourrait amener des problèmes à Dylan. Cela n'est pas follement passionnant mais ça nous fera un petit quelque chose à nous mettre sous la dent. En résumé, en conclusion, il semblerait qu'il n'y ait plus rien de tentaculaire dans toutes ces historiettes, que ce sont juste des ficelles mises bout à bout pour faire en sorte que l'épisode atteigne ses 40 minutes. Cependant, ces petites intrigues pourraient avoir comme point commun de frapper Norman en plein cœur, par touches successives. Si tel est le cas, ce sera évidement intéressant mais le manque de tension autour de ces micro-événements ne nous donne pas suffisamment envie de nous planter devant la suite de la série.
Mais, soyons indulgents, il y a quelques moments sympathiques dans cet épisode (et ils sont le résultat de séquences familiales ! Il n'y a vraiment que cela qui fonctionne véritablement). Norma a de nouveau la bougeotte. Et on la comprend ! Avec toutes les problèmes qu'elle rencontre depuis son arrivée à White Pine Bay, beaucoup prendraient leurs jambes à leur cou et se sauveraient ! Seul hic : Norman ne souhaite pas déménager car, entre Bradley, Emma et l'influence de Dylan, le jeune homme prend de l'assurance et semble trouver que sa vie devient véritablement intéressante. Le ton monte alors entre les Bates et Norman finit par traiter sa mère de folle. Jusqu'ici tout va bien. Là où nait le véritable malaise, c'est quand la réconciliation entre la mère et le fils se fait... sur l'oreiller. Rien de sexuel, je vous rassure, mais une gentille odeur de soufre qui nous rappelle ce que la série a de meilleur ! Dommage qu'elle n'exploite pas ce coté poisseux plus régulièrement.
Revenons maintenant au final de ce 1X09 dont je vous parlais dans les premières lignes de cette review. Nous apprenons simplement que le vilain monsieur de la chambre 9 se montre menaçant pour une grosse somme d'argent. Waouh, que c'est original !! Mais cela nous offre une scène très tendue et surtout l'occasion d'applaudir une fois de plus le jeu de Vera Farmiga. Matez la scène sans le son et observez le visage de l'actrice : il vous raconte l'histoire de Norma Bates ! Son abattement, sa lassitude, sa peur, son épuisement... Tout s'exprime à travers ses yeux, le moindre mouvement de ses lèvres, la plus imperceptible contraction musculaire... Elle parvient à nous faire une peine folle. Rien que pour elle - et pour Freddie Highmore - Bates Motel mérite qu'on lui laisse une chance !
// Bilan // Et voilà : encore un épisode creux qui s'achève. Sans enjeu suffisant pour faire de Bates Motel une série passionnante. Il nous reste juste à souhaiter que le second grand méchant loup de cette saison ne terminera pas simplement avec une balle entre les deux yeux et basta, emballé, c'est pesé, l'histoire est terminée. Si c'est le cas, on pourra conclure que les scénaristes ont fait le choix de nous faire suivre l'évolution psychiatrique des Bates par l'intermédiaire d'intrigues additionnées les unes aux autres et sans envergure. Ce serait un beau gachis.
Tu as arrêté Revenge ?