Le festival de Cannes de chez vous : retour vers les origines du glamour avec Marie-Antoinette – épisode 4

Publié le 20 mai 2013 par Urbangirl @urbangirlco

Episode 4 de notre saga sur les 5 films les plus glamour de l’histoire du cinéma ! Entre Diamants sur canapé, Le diable s’habille en Prada et The Artist, nous allons voir aujourd’hui que les magnifiques robes ornées de ruban, paillettes et voiles en tout genre, les coiffures aux volumes vertigineux et la passion pour notre pêché mignon, le champagne, ne datent pas d’hier !

Cannes n’a rien inventé ! On vous apporte la preuve aujourd’hui, en vous présentant le film de Sofia Coppola, Marie-Antoinette !

Nous vous défions de monter les marches et de parcourir le tapis rouge de la Croisette vêtue de la sorte !

Un film attendu avec impatience :

Sa sortie au printemps 2006 avait été très attendue en France. Premièrement, car il évoquait un personnage historique français… le genre de héros du cinéma que le public adore, impatient de voir ce que pourrait donner en image, la vie de quelqu’un dont on a entendu parler pendant tous nos cours d’histoire (d’une oreille pas toujours attentive, avouons-le !).

Ensuite, Marie-Antoinette était connue pour ses frasques.

La rumeur voudrait qu’elle répondit à l’un de ses serviteurs, qui lui annonçait que le peuple se plaignait de ne plus avoir de pain, “Qu’il mange de la brioche !”.

Le film annonçait donc un personnage haut en couleur, qui interpelle, voir qui fascine. Pour couronner le tout, il était dirigé par Sofia Coppola, réalisatrice très prometteuse. A l’époque, elle avait déjà produit deux films (Virgin Suicides et Lost in Translation), qui étaient loins d’avoir laissé la critique indifférente. Elle s’était déjà fait un nom. Un nom gage de qualité pour ses futures productions !

Marie-Antoinette, une héroïne aussi glamour que rock !

Sofia Copolla a beau s’être inspirée du roman d’Antonia Fraser, elle a tout de même orchestré son film avec beaucoup de liberté. On découvre une Marie-Antoinette perdue au début du film, lorsqu’à 15 ans, elle quitte l’Autriche pour devenir l’épouse de Louis XVI. Entre les mœurs de la cour bien trop rigides et son mari (Jason Schwartzman à l’écran) qui la délaisse et ne semble pas très vif d’esprit, notre jeune souveraine a tôt fait de se tourner vers les plaisirs de la vie.

Passionnée par les jolies robes, elle les collectionne par centaines, toutes plus extravagantes les unes que les autres.

A cela s’ajoute son goût prononcé pour les chaussures et les perruques (l’une d’elles étant tellement grande qu’elle qu’elle finira par prendre feu), mais également un fort intérêt pour le jeu, la gastronomie (que celle qui n’a pas salivé devant la multitude de pâtisseries ose lever la main), et…la boisson.

Sofia Coppola nous montre comment cette reine s’est échappée de ses contraintes trop nombreuses, afin de se créer un petit îlot de bonheur et de jouissance complètement déconnecté de la réalité. Pour autant, la réalisatrice aime et s’intéresse à son personnage, qui devient au fil du film et malgré ses faux pas, de plus en plus attachant à nos yeux.

Une réalisation à part :

Le succès mondial de ce film s’explique aussi par son rythme soutenu. On ne s’ennuie pas une seule seconde ! Mais aussi et surtout, car même si l’histoire se déroule en XVIII siècle, les problématiques qui sont portées  à l’écran restent très actuelles.

La Marie-Antoinette de Sofia Coppala pourrait être n’importe quelle jeune fille d’aujourd’hui, trop seule, trop gâtée, trop perdue, essayant de se rattacher à ce qu’elle peut pour être heureuse.

N’oublions pas non plus la B.O : hyper rock et complètement hors contexte que l’on adore (entre autres The Strokes, The Cure…), et les anachronismes en tout genre, petits clins d’œil sympathiques qui nous apostrophent et nous amusent (ils font également de très bons sujets de conversation !).

Un film à voir et à revoir absolument, car une fois ne suffit pas pour remarquer tous les petits détails !

Enfin, si vous êtes souvent entourée d’amis cinéphiles qui vous ennuient avec toutes leurs anecdotes condescendantes, devancez-les en leur expliquant que Jason Schwartzman (Louis XVI donc) n’est autre que le cousin de Sofia Copolla et le neveu de Francis Ford Coppola. Vous verrez, ça fait un bien fou !