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La défense des Pacers, l'arme anti-Heat !

Publié le 19 mai 2013 par Insidebasket @insidebasket

Sans même parler de la santé douteuse du genou de Dwyane Wade, vu la façon dont les Indiana Pacers ont maîtrisé leur tour face aux New-York Knicks, il semblerait que leur dure défense soit le seul moyen d'empêcher le Miami Heat de conserver son titre. Après avoir regardé Franck Vogel et ses hommes offrir une rude série au Heat en demi-finale la saison passée, leur affrontement en finale de conférence à tout l'air d'être la rencontre la plus attrayante et la plus divertissante… À moins que l'on soit supporter de Miami. Au cours des deux victoires d'Indiana lors de la série de 2012, les Pacers ont tenu le Heat à 75 points.

  • Un véritable coffre-fort

Les Pacers ont eu le temps d'une saison supplémentaire pour grandir en équipe. Ils sont passés de la neuvième défense à la meilleure de la NBA. Paul George a explosé offensivement et défensivement, il est devenu un créateur intelligent et un stopper redoutable. Privé son atout du scoring, Danny Granger, Franck Vogel est parvenu à utiliser de façon efficace le talent de Lance Stephenson. Mais en quoi cette progression d'Indiana représente-t-elle une menace pour Miami ? En ce qu'ont subi les Knicks ! La solidarité défensive ainsi que la capacité à switcher et à tenir physiquement son vis-à-vis, a constitué véritable un mur sur lequel New-York s'est éclatée.

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Quand vous voulez attaquer le panier, leur raquette contient les énormes présences de David West et Roy Hibbert, deux gros physiques, intimidants. Alors forcément vous vous écartez pour shooter de loin, et là vous vous heurtez à une impressionnante défense du périmètre avec des rotations quasi irréprochables : les Pacers autorisent la plus faible réussite à longue distance de toute la NBA, 32,7%.

 

En plus de ça, la bande Stephenson, George, Hill et Hansbrough, peut ralentir voire stopper complètement une attaque en transition. Avec leur vitesse, leur capacité athlétique et leur intelligence défensive, Indiana ne concède que 10 points par match sur contre-attaque. Encore un secteur défensif où l'équipe domine la NBA. Aller se frotter à la raquette des Pacers est synonyme de "prendre des coups". Dans la peinture, ils n'encaissent que 35,5 points par match… Sans surprise, personne ne fait mieux dans la Ligue. 

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Alors comment battre Indiana lorsqu'ils sont en mode "on verrouille tout" ? Comment vaincre une équipe qui conteste les tirs extérieurs, refuse les points en transition, malmène quiconque ose s'aventurer dans la raquette ?

  • Le code secret

En inscrivant des jumpers à mi-distance. Il faut trouver un moyen de passer le premier rideau sans trop s'approcher de la peinture, et de pouvoir enclencher un tir légitime avant que l'aide ne monte. Une solution qui correspond tout à fait à certains aspects du jeu de Miami, capable d'écarter la défense avec Ray Allen et Mike Miller dans les corners, pour permettre à Wade, Bosh, LeBron et les autres de shooter à mi-distance, secteur où ils s'en sortent très bien.

Malgré ce schéma qui correspond au Heat, les Pacers forcent leurs adversaires à prendre les tirs les moins utiles possible. C'est-à-dire, forcés, en fin de possession, contre jeu, sur de mauvais matchup etc. Je sais à quoi vous pensez. Miami ruine mon scénario avec pour preuve la déculottée infligée à Chicago, qui est pourtant une excellente équipe défensive. Alors pourquoi ne feraient-ils pas qu'une bouchée des Pacers ? 

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Honnêtement, oui c'est possible. Mais le style de défense des Bulls n'a rien à voir avec celui d'Indiana. Alors que Chicago entraîne ses adversaires dans un combat de tranchée, avec des protèges dents qui volent, des coups de coudes qui se perdent, imposant leur rythme et type de match. Les Pacers, eux, combattent tout simplement l'opposition qu'on leur donne. Bien sûr ils vont essayer de dicter leur rythme avec une attaque méthodique jusqu'au bout des 24 secondes, puis en faisant dicter la loi sur les rebonds.

Mais là où Franck Vogel a réussi à instaurer une défense de génie, c'est en battant ses adversaires à leurs propres jeux. Indiana a laissé Carmelo Anthony et J.R. Smith jouer leurs isolations, en les prenant en un-contre-un et en contestant un maximum les tirs : feintes d'aides, forçant des fadeaway, prise à deux au moment de l'enclenchement du tir… Lorsque New-York décidait de jouer le pick and roll, les Pacers changeaient automatiquement de joueur si le défenseur du porteur de balle se prenait l'écran, sinon l'intérieur fermait immédiatement l'angle de pénétration. Les qualités physiques de l'ensemble des joueurs ne posent aucun réel problème de matchup.

En plus d'être une formidable équipe défensive, Indiana est composée d'un groupe d'excellents défenseurs individuels. Les chances des Pacers pour s'imposer face à au Heat dans une série en 7 matchs restent compliquées. Mais avec leurs atouts défensifs dont ils peuvent se vanter, aucune autre équipe ne peut espérer faire mieux face à Miami. Du moins à l'Est...


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