Paru chez Christian Bourgois éditeur
Traduit de l'anglais par Anne Rabinovitch.
J’ai été attirée par la couverture de ce petit livre d’une centaine de pages exposé en tête d’un des rayonnages de la médiathèque et le nom de l’auteur m’a rappelé l’article que j’avais lu quelques jours plus tôt dans la rubrique Livres de Télérama à propos du dernier livre d’Ann Beattie, Nouvelles du New-Yorker, paru également chez Christian Bourgois.
Je me suis donclancée dans cette courte histoire, une novella qui nous amène à New York, dans les années 80, en compagnie de Jane, une jeune diplômée d’Harvard, qui se laisse séduire par l’intelligence et l’attention de Neil, un professeur bien plus âgé qu’elle, qui veut se charger de son éducation à la connaissance et au monde. Neil passe rapidement du statut de mentor à celui d’amant, puis de mari, puis disparaît d’un jour à l’autre, la laissant seule face à ses interrogations sur ce qu’elle veut faire de sa vie et sur ce que sont les hommes.
En lisant ce livre, j’ai retrouvé l’ambiance de certains films de Woody Allen, par exemple Whatever Works, qui met en scène un couple assez semblable par la différence d’âge et par la nature de leur relation. L’histoire fait intervenir toute une palette de personnages, le petit ami de Jane, qu’elle a abandonné dans le Vermont et qu’elle retrouve par hasard dans les rues de New York, son amie Janelle qui l’héberge temporairement et qui désapprouve sa relation avec Neil, ses voisins plutôt excentriques mais auprès desquels Jane trouve soutien et compréhension. L’écriture est pleine d’ironie, mais sans cruauté et il ressort une vraie bienveillance de ce texte, qui, au-delà de la relation de Jane et Neil, est aussi, d’une certaine façon, une chronique de la vie quotidienne dans ce quartier de New York dans les années 1980.
C’était une lecture rapide et distrayante, qui m'a donné envie de découvrir d’autres textesd’Ann Beattie, qui est très réputée de l’autre côté de l’Atlantique, d’après ce que j’ai pu en lire ici et là.