Mudhoney

Publié le 18 mai 2013 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

GRUNGE / ROCK ALTERNATIF – La légende raconte que le premier homme à employer le terme « grunge » pour désigner un genre musical fût Mark Arm alors qu’il jouait avec les Green River. Après leur séparation, il a crée Mudhoney. 25 ans plus tard le groupe est toujours là et revient avec un nouvel album, VANISHING POINT.

Mudhoney était là depuis le début ! Lorsqu’on évoque la scène grunge de Seattle, on s’arrête trop souvent à Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden et Alice in Chains. C’est vrai que c’est un peu le Big Four du grunge, notamment au niveau des ventes d’albums. Pourtant, le destin et l’histoire de ces groupes sont étroitement liés et tous ces acteurs de la scène grunge se sont croisés (et disputé) dans de plus petits groupes. On parlait de Green River, on pourrait aussi citer Mother Love Bone, Les Screaming Trees (avec Mark Lanegan), The Shemps, Tad et tant d’autres… Le label Sub Pop qui était à la base un fanzine ouvre ses portes en 1986. Mudhoney se forme en 1988 et devient rapidement le groupe phare du label. En 1991 alors qu’ils sont en tournée avec en première partie Nirvana qui défend son deuxième album NEVERMIND, l’incroyable se produit : ils doivent abandonner leur place de tête d’affiche au profit du groupe de Kurt Cobain. La suite de l’histoire, tout le monde la connaît. Le Big Four du Grunge a tout raflé sur son passage et on a moins entendu parler des groupes de seconde zone.

Mais 25 ans plus tard, Mudhoney est toujours là. Ils tournent dans des salles de concert de taille humaine, ils sont proches de leur public et sortent des albums de qualité. Sur le fameux Big Four, seul Pearl Jam s’en sort indemne. On ne parle plus de Nirvana et les reformations pathétiques et mercantiles de Soundgarden et Alice in Chains ne font plus rire grand monde.

Revenons et à ce qui nous concerne aujourd’hui : VANISHING POINT. Cet album est tout simplement d’une force et d’une simplicité redoutable. La voix toujours limite et parfois nasillarde de Mark Arm posée sur ces sons grailleux de guitare est juste magique. On a l’impression qu’ils en en ont rien à foutre et qu’ils jouent n’importe comment, mais quand on écoute bien les subtilités (les reverbes, fuzz, les effets, les solos, la batterie), c’est vachement bien foutu. En plus, ils trouvent ce petit truc accrocheur, parfois répétitif (I like it Small) qu’on apprécie tant.

Et surtout, il y a un titre à écouter en boucle. On ne va pas dire un « tube », on laisse ça aux autres… mais "Sing This Song of Joy" sur l’avant dernière plage est monstrueux. Nettement plus calme que la moyenne, ce titre a quelque chose de noble. Un hymne à la joie en quelque sorte.

On ne sait pas si le grunge est mort, on ne sait pas exactement ce que joue Mudhoney, mais ça nous plait beaucoup. Ils seront en concert le 1er juin aux Docks de Lausanne.


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