Ode à mes robes

Publié le 18 mai 2013 par Bobby @MissBobbyD
Il y a une semaine, La Meilleure me ramenait dans ma maison sucrée maison mes dernières robes d’été qui sommeillaient tranquillement, attendant les beaux jours.
Il en restait deux, celles que je chéris (et qu’elle aussi chérit), mes robes anglaises qui me donnent envie de courir dans Paris au ralenti, le jupon tournoyant, l’image jaunie, mes talons rouges flanquant le pavé, dans la musique jazzy dans l’air et des éclats de rire. Oui, je regarde trop de films et le cinéma me fait trop rêver. Mais mes robes sont là, elles attendent, elles ont cru qu’avec quelques jours de soleil et de chaleur, ça y est, elles allaient pouvoir s’aérer l’esprit, titiller l’œil aguerri des hommes, me rendre unique, mes jolies robes. Malheureusement, elles restent tristounes sur leur cintre. Je les caresse de temps en temps quand il me faut choisir un jeans ou une paire de collants.
Je suis lassée de la pluie, j’veux du rouge au bout des ongles, au bout des pieds, au bout des lèvres, sur les joues. J’veux pouvoir retenir ma robe quand elle s’envole et me sentir frivole. J’veux du rose, du vert, du bleu et du rouge, toujours du rouge. Du rouge passion, du rouge frisson, du rouge séduction, du rouge intimidation.
J’veux me faire des yeux de biche, déposer minutieusement mon rouge sur mes lèvres, mettre un ruban dans mes cheveux, enduire d’un voile de senteur ma peau, jouer avec mes pieds vernis dans le miroir et les admirer sous toutes les coutures dans leurs jolis souliers, nouer le noeud de mes robes dans mon dos, la faire virevolter, voler un sac à la dérobée et une paire de lunettes de soleil, pour enfin courir rencontrer le soleil. Briller.
Des p’tits pois, des gros pois, des fleurs, des cerises et des chaka boum !