Le chat et la souris : indiscrétion

Par Sergeuleski
 

François Hollande à l'occasion de son séjour à Bruxelles où il est allé recevoir ses ordres d'un Barroso, "Président" de la Commission à l'index sermonneur  ...

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   Dialogue entre le chat et la souris : José Manuel Durão Barroso et François Hollande.


     (J'ai les enregistrements de cet entretien à votre disposition ! C'est un membre dissident de la Commission qui me les a fait parvenir)

"Vous savez François, nous ne sommes pas contents du tout... vous deviez nous livrer votre pays pieds et poings liés, or, on me dit en haut lieu qu’il agite encore les jambes et les bras. Ce n'est pas ce qui est prévu François...

-  Je sais mais… c'est pas facile chef. Ils ne se laissent pas faire vous savez.

-  Ils sont comme des chiens ? Ils ont la rage au ventre ? C’est ça ? Je vous avais prévenu. Faut continuer. Faut extirper d’eux la bête immonde, sordide et immonde ! Extirpez, nom de Dieu ! Extirpez ! Il en restera toujours quelque chose. Alors, traquez-les nom de Dieu ! Et puis, frappez là où ça fait mal ! Faut leur secouer la couenne ! Sur le grill, tous ! Sur le grill, je vous dis ! Faites-les flamber ! Pour sûr ! On leur fermera le caquet ! On en a les moyens, vous savez ! Et tous les moyens sont bons quand on a volonté de faire taire tous ceux qui nous menacent.

- Ils font des histoires comme ça pas possible. J’ai bien essayé une diversion avec « le mariage pour tous »…

- Une diversion ?

- Oui.

- C’est bien. C’est très bien même. Et alors ?

- Ca les a occupés un temps mais depuis, ils sont revenus à la charge. Et puis… je suis un peu socialiste quand même !

- Non mais… je croyais que c’était fini toutes ces conneries. On en a parlé avant votre élection.

- Mais je...

- Il n’y a pas de "mais" ! Si on vous a laissé vous présenter, si on a accepté que vous soyez candidat, si on a permis que vous soyez Président c'est précisément parce que vous êtes censé faire en sorte qu'ils se laissent faire. Si avec votre prédécesseur, cet agité qui s'est grillé tout seul, plus rien n'était possible, en revanche vous nous avez affirmé qu'avec vous on pouvait encore espérer : vous nous l'avez certifié avant votre élection !

- C'est que... la France c’est pas non plus… enfin vous voyez quoi.

- Non, je ne vois pas.

- Ben… c’est pas la Grèce quoi.

- Détrompez-vous ! Ca l’est !

- Ca l’est ?

- Oui. Ca l’est car… tout l’est !

- Ca l’est tout l’est ?

- Oui. Et ça l’fait aussi ! Et si vous continuez comme ça mon petit François, je ne donne pas cher de votre peau. On va vous débarquer illico presto !
 

- Mais... patron, j'ai été élu pour cinq ans !

- Elu mon cul ! D’ailleurs, je ne sais pas mais... je vous sens de moins en moins pour ce job. Faut vous reprendre ! Parce que… c'est du sérieux maintenant. On tape dans le dur. On est dans le Viagra !


- Dans le quoi ?


- Dans le Viagra ! On bande, quoi ! Merde ! Je vous le redis : ils sont tous coupables ! Coupables de n'être que ce qu'ils sont, dans leur refus ou bien, dans leur incapacité à servir notre Projet : le nôtre ! Le seul qui vaille ! Alors... au boulot et... vite ! La tâche est immense ! Pensez à toutes ces subversions et à toutes les tentatives de contestation ! Pensez à leurs revendications démesurées ! Et merde ! Et puis, quoi encore ? Pourquoi pas "Liberté, Egalité et fraternité" aussi pendant qu'on y est !

- C’est pas évident tout ça.

- J'vais vous dire : la vérité, c'est que vous manquez d'audace. Il faut mettre toute cette population au trou. Oui, la terreur et le chaos, à petites doses, disséminée avec parcimonie, avec des pincettes, en col blanc et... high-tech, y'a pas mieux. Pour sûr ! Ils plieront et... se... plieront ou bien alors... ils iront traîner leurs savates et leurs guêtres sous les ponts et dans des fosses communes !


- On pourrait peut-être leur parler encore une fois ?


- Leur parler ? Je vous le dis : ils sont tous coupables ! Coupables de n'être que ce qu'ils sont dans leur incapacité à servir notre Projet. Mais... on les sauvera malgré eux... eux tous, quittes à les crever tous autant qu'ils sont. Alors, raflons-la cette mise ! Cette mise à l’écart, cette mise au vert, cette mise en garde tutélaire de l‘humanité tout entière, cette mise à mort aussi ! Nous sommes sur le point d’en goûter la douce et enivrante saveur… et à toute vapeur ! Folle... mais folle... et en... rut aussi ! Nouvelle ligne de mire ! Nouveau tronçon ! Nouvelle imposture ! Nouveau parjure ! Et là, je peux vous dire qu’on leur clouera le bec à tous ces traîne-savates, à tous ces traîne-misère ! Mais... combien de fois faut-il le répéter ? Ils sont sourds ou quoi ? Il n’y a pas d’alternative ! Merde alors !   eh... ! eh... ! eh... ! Vous devriez essayer d’en prendre. Stupéfiant, cette poudre !

- Pardon ?

- Bien dans le pif ! Vraiment, vous devriez ! Vous m’en direz des nouvelles. Ca aide à tenir le cap, la distance et les objectifs. Un vrai miracle, cette poudre ! Ah ! Nom de Dieu ! Ah ! Cette poudre ! C’est pas rien. C’est pas rien cette poudre blanche. Alors, chantez avec moi : « Béni soit celui qui manigance... » Allez, chantez ! Allez ! « Béni soit celui qui manigance, car celui-là, il mène la danse... »

- Ici, là, maintenant ?

- Allez ! Un petit effort ! Chantez avec moi ! « Béni soit celui qui manigance... car celui-là, il mène la danse... et fait rêver tous les innocents... » Allez ! Lâchez-vous un peu, que diable !


- Y a du monde.


- Peu importe ! Allez chantez avec moi ! « Béni soit celui qui manigance... car celui-là, il mène la danse... il fait chanter tous les innocents... les innocents aux mains pleines ... pleines de sang... Putain, cette poudre ! C’est pas rien ! Bien dans le pif !  Vous devriez…     

- Non mais… je vous assure que ça ira ; j’vais faire des efforts…

- J’espère bien. Vous verrez : c'est qu'un moment difficile à passer. On ne vous oubliera pas. Ne vous inquiétez pas ! On n'oublie jamais ceux qui nous ont servis loyalement. Regardez-moi ! Oui moi un ancien gauchiste, activiste forcené sans queue ni tête ! J'allais droit dans le mur ! Aujourd'hui, je trône, je commande et je sers !

- Je vois, je vois maître.

- Allez ! Je ne vous hais point mon petit François. Et puis... haut les coeurs !

- Oui Monsieur le Président.

- C'est bien, c'est bien. Rentrez chez vous maintenant ! Au boulot et vite ! Et plus de diversion : faut leur rentrer dedans… direct !

- Oui, mon Seigneur. "

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Conférence de presse de Hollande le lendemain de son grand oral  devant la commission européenne.

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    On comprendra mieux pourquoi les journalistes finissent chèvres à force de faire les bourricots. En effet, qui veut se taper deux heures trente d'une conférence de presse d'un soi-disant Président qui fait semblant de décider de tout et les journalistes avec lui  alors qu'il ne décide de rien, et moins encore... de ce qu'on attend de lui en haut lieu, et qu'il devra bon an mal an, qu'il le veuille ou non, satisfaire.

   Après tout, n'a-t-il pas été non pas élu mais.... permis qu'il le soit pour précisément exaucer les voeux et répondre aux exigences de ses commanditaires ? 

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