Voilà.
Je pensais avoir touché le fond à devoir parler de boutons chelous, coloscopie et fesses pourries à mon amoureux.
Et bien non.
Lundi, soit la veille de mon départ à l'hôpital, il m'est arrivé un truc particulièrement sordide.
Alors que je sortais de la douche et que je me gratouillais les oreilles avec un coton tige, le coton du coton tige est resté DANS MON OREILLE.
Premier réflexe complètement stupide (mais humain) : essayer de le rattraper.
Chose à ne jamais faire car l'effet produit est inévitablement de pousser encore plus loin le coton de manière à ce qu'il soit cette fois entièrement hors d'atteinte.
Call me winneuse.
J'ai enfilé un peignoir (oui, je me nettoie les oreilles entièrement nue) (ce blog n'a jamais été aussi érotique) et suis sortie de la salle de bain comme une furie.
- "Chériiiiiiii, il faut que tu m'aides !!"
- "Qu'est ce qu'il se passe encore?!" (je ne peux décemment pas lui reprocher ce "encore")
Je lui explique, un peu honteuse, le drame qui s'est joué dans la salle de bain et qu'il faut qu'il retire un bout de coton coincé dans mon oreille.
Il a fait une drôle de tête mais a eu la délicatesse de ne pas faire de commentaire si ce n'est "apporte moi une pince à épiler", puis il m'a allongé la tête sur ses genoux.
C'est à ce moment là que, son fils, qui passe pourtant toute sa journée dans sa chambre sur la playstation et que l'on aperçoit uniquement quelques minutes à l'heure des repas, a jugé bon venir nous voir.
"Papa, il faut qu'on aille acheter des trucs pour l'école"
Allongée en peignoir (toujours nue remember?) sur les genoux de mon mec qui me triturait l'oreille, c'était la réunion de famille la plus cool du monde.
J'étais terrorisée à l'idée qu'un de mes seins se fasse la malle du peignoir à l'instant où l'on s'y attendrait le moins.
Il a dit : "Attends Chéri, on en parle tout à l'heure".
Je l'ai aimé comme jamais.
Il a alors continué sa besogne avec application.
On se serait cru dans une partie de Docteur Maboul mais version humaine.
"Biiiiiiiip, tu viens de me toucher le tympan. Je suis sourde."
Au bout de 2 minutes, il a extrait le coton et nos vies ont repris un cours normal.
Avec encore un peu moins de dignité pour moi.
Mais comme on dit : foutu pour foutu.
PS : sinon, 3 infos cruciales à vous communiquer qui ne manqueront pas de vous ravir :
1. je me suis fait opérée mardi et même si je n'ai pas souvenir d'avoir connu - et de connaître encore - pareille douleur, je suis bien contente que ça soit fait. Si mon esprit machiavélique trouve une façon marrante de vous raconter tout ça, je n'y manquerais pas. Sinon, ça n'a pas grand intérêt de savoir que j'ai un cul tout neuf (et superbe, dixit le chirurgien)(je sais merci)
2. Nadine a encore réussi à s'inviter à manger chez nous dimanche (soit demain). J'ai eu un mini-orgasme d'entendre Chéri dire publiquement au groupe de copains qu'il ne l'aimait pas trop et qu'elle était lourde. Et les autres de répondre : "c'est vrai qu'elle est lourde"
3. J'ai dit à Chéri "Viens on mets du laxatif dans son verre dimanche!" (non parce qu'avec mon opération, moi c'est everyday les laxatifs, donc je maîtrise le dosage toussa toussa). Je pensais que, comme toute personne sensée, il allait répondre que j'étais folle mais il a dit "Ah ouaiiiiis. Bonne idée ! et on lui fout la honte chaque fois qu'elle sort des toilettes!". Des coeurs sont sortis de mes yeux, je te jure que c'est vrai.
Et toi, quoi de neuf ? Tu vas bien ?
Tu fais quoi pour ce long week-end ?