Le Conseil constitutionnel a intégralement validé vendredi la loi autorisant en France le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. Un aboutissement pour les porteurs et les partisans de cette loi. Une provocation pour les opposants, qui ne désarment pas.
Après "le temps de la décision" vient "maintenant le temps du respect de la loi de la République", a souligné François Hollande. "Je veillerai à ce que la loi s'applique sur tout le territoire, dans toute son effectivité, et je n'accepterai pas que l'on puisse perturber ces mariages".
Le ministre des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a estimé que les premiers mariages homosexuels devraient être célébrés "avant le 1er juillet". Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a adressé sur Twitter "tous ses vœux de bonheur aux futur(e)s marié(e)s"."Chers amis, on ne lâche rien ! Retrouvons-nous tous à Paris le 26 mai pour défendre la filiation" ! twitte Frigide Barjot. Elle "doute sérieusement de l'indépendance des juges du Conseil constitutionnel" ... Il en est toujours ainsi quand l'avis du Conseil ne correspond pas à ses propres souhaits ! A l'image de Christine Boutin qui déclare que "l'avis du Conseil constitutionnel est un avis politique et non fondé en droit".
Pour les opposants au mariage des couples de même sexe, qui ont prévu une nouvelle grande manifestation le week-end prochain, la décision du Conseil constitutionnel est une douche froide : à une réserve mineure près, tous les articles de la loi sont validés.
Ainsi, les ténors de la droite, à l'instar de Fillon, admettent qu'il leur sera impossible de revenir sur la loi en cas d'alternance en 2017.
Par cet avis "motivé", le Conseil Constitutionnel renforce au contraire son image, ayant dépassé les querelles politiciennes. Beaucoup devront s'en rappeler. Il semble heureux, enfin, de sortir d'un psychodrame inutile.