Cette année, de nombreux pays habitués au tapis rouge brilleront par leur absence ou leur présence plus que discrète. L’Espagne ne sera ainsi représentée que par une documentaire à Cannes Classics, le Portugal ne projettera qu’un court-métrage à la Quinzaine des réalisateurs et la Grèce est tout bonnement restée à Athènes. La faute à la crise évidemment qui a entrainé des fermetures de salles, un désengagement prononcé de l’État et une réduction drastique des budgets des chaînes de télévision.
L’une des conséquences? Le nombre de pays ayant leur sésame pour se rendre sur la Croisette s’est réduit à peau de chagrin entraînant une concentration des nationalités en compétition. Les trois pays les plus représentés au festival cette année – au sein de la Sélection officielle, Un Certain Regard, la Quinzaine des réalisateurs, la Semaine de la critique et l’ACid – représentent ainsi pour 67% des 76 films en compétition.
La France occupe, et de loin, la première position avec pas mois de 33 longs métrages en compétition. Suivent les États-Unis avec 13 films et le Royaume-Uni sélectionné 5 fois. L’Hexagone incarne ainsi l’exception européenne et se présente comme le moteur du cinéma issu du Vieux Continent. Le pays peut même se targuer d’avoir augmenté sa production de 6,6% par rapport à 2008 portant son nombre à 209 films. De leur côté, la Royaume-Uni a connu une baisse de 2,2%, le Portugal de 6,3% et la Hongrie de 58,3%!
Côté belge, on rappelle que le rayonnement noir-jaune-rouge que l’on avait pris l’habitude de retrouver chaque année s’est quelque peu affaibli comme le rappellent Eric Fransen du WBI et Philippe Reynaerts de Wallimage.