Tous les lundis matin, dans mon petit train qui m’emmène vers Paris, j’ai rendez-vous avec les critiques du Masque et la Plume. Version Littérature et Cinéma.
Le masque et la plume est une émission diffusée sur France Inter, tous les dimanches soirs de 20h à 21h. C’est une émission qui existe depuis de nombreuses années. Et que je connais et écoute depuis très longtemps.
Quand j’étais ado, j’habitais dans le fin fond de la campagne savoyarde. Le premier cinéma était éloigné, il fallait prendre la voiture, solliciter les parents tout ça, tout ça…, autant dire qu’on y allait pas très souvent. Et pourtant, je crois que je n’ai jamais été aussi calé sur les films qu ’à cette époque. J’écoutais, en direct (le postcast, c’était un peu de la science fiction), dans ma petite chambre, je pourrais limite dire, religieusement. A l’école, je pouvais parler de n’importe quel films sans même avoir vu la bande annonce. Ah, et je lisais Première aussi parfois. Bref, le masque et la plume et Première m’ont sauvé de la ‘ringarditude’ !!
J’ai un peu lâché en grandissant. Et puis surtout je suis allé voir les films en salle. Et puis, depuis que j’ai du temps à occuper dans les transports, je redécouvre les plaisirs d’écouter ces voix, que je connais par cœur, que j’aime parfois, qui m’insupporte aussi dans leurs critiques parfois très très acerbes. Et quand on commence à bien les connaître, ces critiques, leurs goûts, leurs préférences, on peut se faire une idée très précise du film et savoir, de manière assez fiable si on va l’aimer ou pas. Je n’irais jamais voir certains films pourtant encensés un dimanche soir parce que je sais que je vais m’y ennuyer.
J’ai découvert récemment les voix des critiques littéraires, que je ne connaissais pas. Un peu comme pour les films il y a 20 ans, j’écoute les critiques de livres dont ne pourrais jamais trouver le temps de lire. Et peut être que je les connais encore pas très bien car quand la critique est unanime sur un ouvrage, ça me titille d’aller voir ça de plus près.
La photo c’est Vanessa Paradis dans « noces blanches » de Jean Claude Brisseau. Un de mon premier fils « en salle » d’adolescente. En tout cas, un qui m’a drôlement marqué.