« Mille et une nuits ?
quelle saleté… », écrit-elle.
« Six jours et sept nuits dans l’esquif du souffle, seul sur l’océan des morts… », écrit-il.
Elle dit : « sous mon lit / un cimetière ». Salwa Al Neimi intitule « Le bonheur » le petit texte suivant : « Tous les loups dont j’ai rêvé / m’ont dévorée ! » Ses mots disent l’amour mais la mort est toujours si proche. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle termine sa lecture (en arabe, Seyhmus Dagtekin - qui l'a invitée - lisant la traduction française) : « en fermant bien le couvercle par-dessus moi ».
Werner Lambersy cherche sa respiration « sur la croupe du chaos », lui qui se dit « athée provisoire », explore l’amour car « il n’y a de vérité que peau à peau », « mêlés l’un à l’autre d’alluvions étoilées dans un fleuve dont le seul mouvement est d’aimer ». « Sinon / pourquoi ce vide épouvantable / et ce bonheur / par la consolation des chairs ».
C'est presque une invitation à lire La preuve par le miel, de Salwa al Neimi.