Ce blog a fini par comprendre ce
qui était écrit dans les journaux anglo-saxons ! (Et ce qui m’avait
été seriné en MBA.) On a voulu réinventer la société sur le modèle du marché. Donc
faire de l’homme une chose. La crise résulte de cette utopie. Nous courrons
maintenant le danger que la contre-utopie du dirigisme bureaucratique remplace
le chaos du marché.
Y a-t-il une solution intermédiaire ? Une universitaire
amie, que ses recherches amènent dans ma direction, me dit qu’il faut
réinstaurer le politique. Elle retrouve la conclusion de Pierre Manent dans son Cours
familier de philosophie politique (Gallimard, 2004). Mais comment y
parvenir ? Lui dis-je. La démocratie, ça ne s’impose pas ! Peut-être
y a-t-il des conditions qui lui sont favorables ?
Je n’ai pas d’idée très claire à proposer. Justes des pistes.
Notre société possède quelque-chose de fantastique. C’est l’énorme quantité de gens
éduqués, armés pour penser. La France a réussi un
de ses grands changements ! En outre ces gens sont farcis de bons
sentiments. Certes, ils en font généralement un mauvais usage : nous
sommes massivement hypocrites. Mais c’est par manque de sens pratique que nous
pavons l’enfer de bonnes intentions. Tocqueville l’a bien dit. Donc, il n’en
faudrait pas beaucoup pour transformer le monde en mieux. Juste quelques
techniques. Mon expérience me le répète.
Alors comportons nous comme si nous étions dans une
démocratie, débattons du sort de la nation, et recherchons les méthodes
pratiques de mise en œuvre de nos idées ?