Paris truqués Montpellier : Cesson l’hypocrisie

Publié le 17 mai 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Peut-on faire confiance à un expert qui a mis 2 mois pour regarder une mi-temps de 30 minutes ?

Le verdict est tombé un mardi matin alors que deux frères qui ne s’étaient pas vu depuis 6 ans allaient se retrouver. S’ils avaient su les frères Karabatic se seraient fachés il y a bien longtemps, ça leur aurait permis d’éviter de foutre leur carrière en l’air pour le sourire de deux connasses refaites de partout sauf du cerveau. « Eventuelle carence volontaire intra et/ou interindividuelle du niveau de jeu pendant la première période de cette rencontre« , c’est donc sous cette étrange formule que Pierre Sallet a qualifié le foutage de gueule des joueurs montpelliérains. Avant on appelait ça une tricherie mais la langue française évolue. Mais Pierre Sallet a-t-il raison de penser que Mickaël Guigou est le seul joueur de handball intelligent depuis Philippe Gardent ? Pour le savoir le Vestiaire s’est farci, en un tout petit peu moins de temps, la demi-heure de mi-temps où Luka Karabatic a été moins nul que d’habitude car il ne jouait pas.

 Une addition Sallet

Ce qui saute aux yeux de prime abord ce n’est pas le jeu de Montpellier mais bien le niveau effarant de Cesson qui mérite plus que jamais sa neuvième place sur 14 avec seulement 3 points d’avance sur le dernier. Car si la version officielle dictée par la Pravda indique que Cesson voulait se mettre à l’abri de la relégation contre Montpellier, quelques secondes de réflexion seulement suffiraient à se demander si en ligue 1 il viendrait à l’idée de Brest d’espérer assurer son maintien contre le PSG. Mais admettons que les brêles bretonnes aient brulé des cierges avant le match assortis de quelques biftons et d’un préservatif pour le curé et que Dieu était dans un bon jour. Manque de chance Cesson était dans un mauvais. Pour éviter les confusions on parle de mauvais jour car des mauvais il y en avait partout et pas qu’à Cesson. La palme ne sera pour une fois pas pour Haneke mais pour William Accambray qui a donc attendu que ses coéquipiers parient 90 000 euros sur la défaite de son équipe à la mi-temps pour réaliser la plus mauvaise mi-temps de sa carrière. William a 24 ans, il est comme tous ses copains, 6 fois champion de France, parfois du monde et un peu olympique aussi, il a même été élu meilleur joueur français en 2011. Le genre de tocard à tirer à côté après 4’42, sur le gardien après 13’08, à faire un passage en force à 15’37, à faire la passe à l’adversaire à 17’20, et échapper la balle à 22’35.

La Française des gueux

Mais logiquement Accambray est un des rares à ne pas avoir été mis en examen. Sa performance a été éclipsée par celle de son coéquipier slovène mis en examin : Gajic. Gajic, un Djokovic du pauvre, n’est pas le plus grand joueur du monde mais il est assez fort pour manquer un penalty « ce que le gardien de Barcelone n’avait pas été capable de provoquer » rappelle le commentateur. Nicolas Lemonne, celui de Cesson, est sans doute un sacré gardien mais Gajic un sacré plaisantin qui aurait ramené son équipe à 11-9 s’il n’avait pas tiré sur le mec au milieu des cages. Mais si on avait encore un doute, Gajic a attendu, après son tir à coté à 26’26, la toute dernière seconde de la première mi-temps pour faire du zèle en ratant un face à face seul en contre-attaque, se payant le luxe de tirer au dessus. « Un immanquable manqué c’est rare » a fièrement lancé le commentateur. Primoz Prost son compatriote et gardien remplaçant qui a misé 3000 euros sur la victoire de Cesson a du apprécier. Au moins autant que le titulaire mis en examen Mickaël Robin qui a eu à s’employer pour encaisser les 15 buts promis devant la maladresse ahurissante des cessonnais, n’hésitant pas chacun leur tour à tirer à côté une fois sur deux.  A se demander s’ils n’étaient pas au courant des 200 000 euros de gains potentiels de la famille Karabatic et consorts.

La suite on vous l’a déjà raconté en détail dans la Française dégueue.

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