Aujourd’hui devait être une journée particulière pour monsieur chat, pudique euphémisme dissimulant un rendez-vous chez le vétérinaire subir l’intervention à laquelle j’espérais qu’il puisse sursoir, parce que je nous croyais les plus forts, moi la meilleure des maîtresses, lui le mieux éduqué des félins.
Que nenni.
Monsieur chat s’est révélé être un mâle aimant certes mais dominant, deux traits de caractère qui se sont révélés pour le moins problématiques au quotidien. Mon appartement est devenu le sien, son territoire qu’il explore sous dans les moindres recoins, hormis ma chambre qui, crime de lèse-majesté objet de son courroux, lui demeure interdite. Et de râler et de feuler, interminablement, et de marcher de long en large toute griffe dehors, et, ultimes représailles, de pisser devant MA porte.
La cohabitation est, vous le comprendrez, devenue pour le moins délicate, et parfois même je le reconnais remise en question. Ses conneries se devaient de cesser, ses boulettes être sacrifiées.
Opération programmée ce matin à 9h30.
Le minot, responsable de cette présence féline bruyante et nauséabonde dans notre maison, était en charge de l’acheminement. Entre hommes cela ne pouvait que bien se passer.
Que nenni.
10h, coup de téléphone TON chat n’a rien voulu entendre, TON chat n’a jamais voulu entrer dans la boîte, TON chat m’a attaqué, TON chat je ne peux plus l’approcher.
NOTRE chat 30cm au garrot à eu raison du minot, 1m90, un quintal. Monsieur chat tient à ses boulettes, et minot a la prunelle de ses yeux.
Ce soir monsieur chat se fait oublier, monsieur chat s’abstient de s’oublier, monsieur chat se tient à carreau, monsieur chat à rendez-vous la semaine prochaine chez le véto..
Non mais !
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