Magazine Culture
Pour lire ou relire le début de l'ITV participative avec Marie c'est ici
Tome 1 et Tome 2
Sa présentation :
Imaginez.
Un salon, tout de blanc vêtu. Un tapis blanc, des meubles blancs, des étagères blanches, des livres blancs. La femme qui vit ici a 45 ans, les cheveux noirs coupés courts.
Imaginez.
Un salon design. Un tapis moderne, des meubles pointus, des étagères tendance, des livres rangés par couleurs. La femme qui vit ici a 45 ans, les cheveux noirs coupés courts.
Imaginez.
Un salon foutraque. Le tapis est chiné, les meubles de guingois, les étagères débordent, les livres sont empilés dans les coins. La femme qui vit ici a 45 ans, les cheveux noirs coupés courts.
Est-ce la même femme ?
Non.
Entrer chez quelqu'un, c'est accéder à une partie de lui. Ce qu'il veut montrer, la surface, mais aussi, la personne qu'il est, profondément.
Cette photo a été prise dans mon salon ( je n'ai pas 45 ans, ni les cheveux noirs coupés courts ).
Les éléments que je vous y donne à voir, je les ai choisis vite, d'instinct. Je ne voulais pas y réfléchir. Ils sont le reflet de mon « conscient » et de mon « inconscient ».
Voilà, je vous ouvre un petit bout de chez moi.
Et maintenant, j'attends vos questions :)
Marie
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Dup :Ton actu en ce moment n'est pas que La Fille-Sortilège je crois. Tu as une BD aussi sur le gaz non ?
Peux-tu nous en dire plus ? Le pitch, la couv, tout quoi !
Et aussi la différence de boulot entre un roman et un scénario de BD.
Marie :
Oui, bien vu, la BD sort le 22 mai aux éditions Delcourt, et s'appelle WE ARE FAMILY. Il s'agit de l'adaptation (très libre) libre de mon blog : L'omelette aux lardons, Journal d'une tétarologue, que j'ai tenu pendant un peu plus de deux ans, entre 2008 et 2010, en gros. La vie d'une maman un peu hystéro qui écrit, son quotidien avec ses deux gnomes et son amoureux :)
Teresa Valero l'a dessinée, elle a un trait extraordinaire !
Effectivement, entre roman et BD, le travail n'est pas du tout le même, je crois aussi qu'il diffère un chouille selon les collaborateurs. Un roman, tu es seule devant ton ordinateur et tu gères.Tout. Y compris les décors, la mise en scène, les réactions, l'action, la vitesse, les odeurs, bref tu dois tout montrer, et c'est primordial.
En BD, le dessinateur s'approprie ton travail, le sublime, le fait réellement exister. Tu ébauches une première esquisse de scénario (découpage case par case, indications de mise en scène plus ou moins précises selon le dessinateur, dialogues). Ensuite, le dessinateur fait un rough, donc un brouillon. On en parle, on ajoute une case par ci, on corrige une attitude par là, on améliore. Puis on passe au crayonné détaillé. Rebelote, on retouche ici ou là, on affine une expression. Et puis hop, on valide. Le dessinateur encre (dans le cas de WAF, c'est de l'aquarelle, donc c'est fastidieux mais ô combien joli !). Et on peaufine les dial. C'est comme ça que je travaille, mais c'est aussi parce qu'il s'agit de gags et de scènes courtes et décousues. Dans la plupart des cas, le scénar est livré bouclé (enfin, encore une fois, chacun a sa façon de faire...). Je connais un scénariste supra pointu qui travaille avec des très très grands, eh bien il écrit les dialogues et l'histoire en fonction des dessins !!! Mais il est très fort :)Une planche, une seule, me suffit pour dire : IL ME LA FAUT !!!