The Riches, c'est l'histoire d'une famille gitane, les Malloy, qui a été, un jour, témoin d'un accident mortel, celui des Rich. Même si ce n'est pas eux qui en sont à l'origine, c'est eux qui sont susceptible d'être accusé d'homicide. Les Malloy décide alors de camoufler la mort des Rich...en prenant leur vie. Et oui, ces derniers s'apprêtaient à déménager dans une nouvelle demeure, à Edenfall, lieu où le revenu mensuel moyen par habitants équivaut à celui d'une vie de smicard. Pour les Malloy, c'est bien sûr le choc. Leur plan est plus que périlleux puisqu'il leur faut adhérer complètement à leur nouvelle vie de riche pour éviter d'être démasqués. Passer de quelques euros en poches à des millions à gérer n'est pas des plus évident. Autant d'argent appelle des responsabilités. Wayne Malloy qui devient donc Doug Rich, découvre que celui-ci est un grand avocat et qu'il s'apprêtait à être embauché chez Panco, pour défendre les intérêts de l'entreprise. N'y connaissant rien en droit, il lui faut pourtant assurer. En parallèle, le reste de la famille plonge dans la vie de riches avec pour les enfants la découverte de l'école et des plus prestigieuses du pays et pour Dalia, la femme de Wayne, la vie de matrone. L'imposture est d'autant plus difficile à maintenir que de nombreux grains de sables viennent la menacer.
D'une manière générale, j'avais bien apprécié la série en saison 1. Malgré la situation de départ qui pouvait paraitre ubuesque, la série arrivait à maintenir un brin de crédibilité et d'intérêts sans verser, comme le disent si bien nos amis anglo-saxons, dans le too much. En plus, l'humour apporté ici et là par Eddie Izzard et la situation rocambolesque des Malloy, allégeait le tout et le rendait d'autant plus agréable à suivre. On apercevait également un brin de réflexions sur la vie et sa signification en fonction des moyens que l'on possède. On pouvait par exemple se dire que finalement la vie de riches n'est pas forcément quelques choses des plus enviable. En effet, bien qu'ils soient puissants et influents, il n'en demeure pas moins qu'ils se noient sous leurs millions et finissent par ne vivre qu'à travers eux. Perverti, ils perdent, à contre coup, les plus éléments les plus fondamentaux de la vie. La famille, l'amour, le bonheur, en sont dont ils n'arrivent pas à trouver la recette et qui leurs filent entre les doigts. Au final, on découvre que malgré tout l'argent qu'ils ont, ils s'emmerdent profondément et cherchent des subterfuges (voitures de sports, trophées de golf, bars coquins, drogues,...) pour se prouver que leur vie est tout sauf merdique.
Ce début de saison me déçoit. Là où justement j'appréciais la série pour arriver à maintenir un semblant de crédibilité, ici, au contraire, certaines situations m'ont bien chagriné. Par exemple, lorsque Cal vole un van. Manque de chance, le propriétaire l'aperçoit entrain de filer avec le véhicule. Il m'apparaissait des plus logiques que voyant cela, le propriétaire appellerait la police pour signaler qu'il est entrain de se faire voler son véhicule. Mais non, en fait le proprio est un vieux paysan avec 3 de QI qui décide de séquestrer les Malloy pour ce qu'ils ont fait. Bon je vois bien l'intérêt recherché par les auteurs en nous sortant un personnage déglingué menant à une situation qui l'est toute autant. Mais comme elle est complètement forcée et qu'elle tourne au pur délire, finalement ce n'est pas drôle et la série devient surréaliste. De même Dale qui apparaissait fort heureusement que de temps en temps en saison 1, prend une place conséquente à l'écran. Pour rester poli, le personnage est un véritable boulet. J'espérais profondément que Wayne le cogne avec 15 coups de pelles bien placés lorsqu'ils creusaient la tombe de Pete. Dale, est une très mauvaise idée et ses passages à l'écran sont d'une lourdeur infini avec son seul but de détruire les Malloy. D'ailleurs la chance insolente qu'ils ont pour le moment, est tout aussi malsaine. Ils sont les auteurs de nombreux méfaits et ils restent malgré cela, incroyablement impunis (à part peut être le trafic de notes de Cal, même si la résolution est bizarre). Enfin, j'ai de plus en plus de mal avec Minnie Driver et ses apparitions à l'écran. Elle a une tendance à surjouer, à mon sens, qui m'est bien gênante.
Pour l'instant, j'ai donc du mal avec ce début de saison 2. Il y a quand même de bonnes choses comme l'humour qui reste par moment bien plaisant. L'histoire de Wayne/Doug n'est également pas mal. Mais j'ai peur que l'on tombe rapidement dans la redite.