Les arbres de la ville et notre réseau vert

Publié le 16 mai 2013 par Raymond Viger

Lorsque je retourne au lieu de mon enfance à Montréal, je trouve ma rue bien grise et un peu misérable. Bien sûr, tout cela paraissait plus grand alors… quand j’étais petit. Mais il y a plus.

Je me souviens d’une certaine pauvreté, des maisons en mauvais état, des terrains vagues où s’accumulaient des camions défaits, parmi les chardons sans cesse accrochés à nos vêtements.

Mais ce dont je me souviens le plus, c’est de la présence de grands arbres qui recouvraient les rues en été. Et de la couleur de leurs feuilles qui inspiraient nos dessins, lors du retour en classe en automne.

Les grands arbres forment une couverture verte sur la ville. Ils nous offrent l’oxygène, la fraîcheur, la beauté et une présence vivante qu’aucune invention humaine ne pourrait remplacer.

Les arbres offrent aussi une dimension historique aux enfants. Ils ont vu grandir leurs parents, leurs grands-parents et leurs arrière-grands-parents. Ils n’ont jamais été remis à jour. Ils n’ont jamais suivi les courants ou les tendances, et ils ne sont jamais démodés.

Ils incarnent, pour nous, la notion de permanence, de durabilité. Leurs grandes formes tranquilles nous apportent la paix et nous rappellent que nous faisons partie d’un large réseau d’éléments et d’êtres vivants dont nous dépendons pour notre existence.

Au pied du mont Royal (photo N. Charest)