La Conciergerie des chapeliers
Les tableaux de Peggy Cardoso nous plaisent. Ils sont beaux, ils évoquent du bonheur, et ils sont souvent humoristiques (surtout si on lit les titres). Dans ces tableaux, il y a plein de tout : de couleur, de lumière, de flore, et même de peinture, ce qui produit des belles textures épaisses. Beaucoup de ces peintures présentent des compositions faites d’un paysage de loin dans lequel on trouve des détails drôles et surprenants : une poule parmi des haies tenant une loupe – « Sherlock Poulmes », un singe sur la tête d’un homme au jardin, des manchots dans la forêt, la tête d’un pachyderme dans un parterre de fleurs, etc . . .
Enquêté dans un jardin à la française par Sherlock Poulmes
L’ironie et l’inattendu sont omniprésents dans ces œuvres. Par exemple, on attend d’une poule qu’elle court dans tous les sens dans un poulailler, pas qu’elle inspecte la terre d’un jardin paysagé. Symbole de la nature soumise à une formalisation exigeante, les haies paysagées forment un motif géométrique qui suscite les notions d’ironie et d’absurdité de la rivalité entre l’homme et la nature. De la même façon, l’image d’un rhinocéros, animal lourd et maladroit, au milieu d’un jardin d’une pelouse et de parterres raffinés, incite cette même notion de paradoxe et d’absurdité. Les œuvres de Peggy Cardoso nous invitent à attendre l’inattendu et à voir l’élément joyeux et drôle dans l’absurdité.
« Regarde Mémé ! Le prochain casse c'est moi qui conduis ! » « C'est bien mon chéri, mais fait attention aux fleurs »
Les oeuvres de Peggy Cardoso seront visibles jusqu'qu 26 mai.
Anna Swenson