J'arrête, et ceci pour plusieurs raisons :
-Je n'ai plus la "flamme" lorsque j'écris. Et ça ne vaut pas que pour mon blog... Même écrire une lettre de motivation devient difficile. Alors je pense qu'il vaut mieux ne rien écrire que d'écrire de la merde. Encore que chacun écrit bien ce qui lui plaît... Sauf que moi, j'aime bien me sentir fière de ce que j'écris et ce n'est même plus le cas. Si je n'apprécie plus mes articles, c'est qu'il y a un problème quand même...
-J'ai changé. On me l'a dit aussi, qu'on ne me reconnaissait plus dans mes écrits, et je sais pas, ça sonnait pas trop comme un compliment. Je suis le genre à me mettre en question à tout ce qu'on me dit. En tout cas quand ça vient de gens qui m'aiment ou m'ont aimée. Ce n'est pas vraiment un défaut, cette remise en question permanente. Au moins je le fais et ça ne peut que m'apporter du bon au bout. C'est vrai que lorsque je regarde mes écrits d'avant, et mes écrits de maintenant... Je le vois. Avant, j'avais encore un peu de courage, un peu de force, un peu d'humour. Maintenant, mon humour sonne "forcé" et je suis pour le moment fatiguée moralement, et ça se ressent dans mes mots. Je n'éprouve aucun plaisir à transmettre ce genre de choses négatives à mes lecteurs... Ils méritent mieux, sans doute. Au fond je suis toujours moi, je ne me remets pas non plus "profondément" en question, je suis pas passée de "warrior" à "lavette". La preuve, je suis là, et j'ai envie de vivre, d'évoluer. Mais bon voilà. Si on me l'a dit, j'ose espérer que ce n'est pas pour rien.
-Je ne sais pas ce qu'il va advenir de ma vie dans les mois à venir, plusieurs projets et propositions se chevauchent et j'ai pour la première fois depuis deux ans la certitude que j'aurais forcément quelque chose qui me plaît (SNCF, Formapost ou engagée au pair près de Marseille dans mon propre studio tout frais payés... Si j'y arrive pas avec tout ça, qu'on me jette aux crocodiles, parce que franchement !). Sauf que je n'ai pas envie d'ennuyer le monde avec ça. En tout cas je n'ai pas envie de le raconter dans mes articles, je préfère m'y impliquer à fond en vrai et si des personnes que je connais veulent savoir comment ça roule pour moi, elles viendront me le demander, et n'auront pas à venir lire mon blog. Le blog, quand les gens que vous connaissez en ont l'adresse, c'est pratique parce qu'on en apprend sur vous sans avoir à venir vous parler. Je ne l'avais pas ressenti depuis mon dernier blog (qui date du lycée, quand même) mais ça commence à revenir. Cette impression d'être observée, épiée et jugée dans chacun des mots de mes articles. Pas par mes lectrices choubidous, mais par mon entourage. C'est pas une sensation agréable, surtout quand votre blog est devenu depuis quelques semaines votre seul moyen de décompresser, et donc un petit bordel guère organisé. Un bordel qui fait du bien sur le coup, mais qui vu de l'extérieur prête largement à la critique. Bref. Je m'étale, comme d'habitude.
-Si ça se trouve, je ne vais pas tenir trois jours et revenir raconter ma vie à toutes ces filles adorables que j'ai connu sur Internet. Si ça se trouve. N'empêche que je ne suis pas dans une période où il faut que je le laisse mon blog me prendre du temps. Faut pas, faut pas ! Un peu de volonté, bordel !
-Je remercie toutes les personnes qui m'ont suivie et m'ont fait beaucoup de bien ces derniers temps avec leurs petits mots gentils. J'étais déprimante à souhait, à écrire des articles de suicidaire, et pourtant elles m'ont dit des mots gentils, plutôt que de me snober ou me jeter des critiques à la figure. Merci pour tout, vraiment. C'est quand même chouette d'avoir un blog et des lectrices, mais il y a certaines périodes de sa vie où il faut laisser certaines choses de côté pour pouvoir avancer différemment. Je n'ai pas que mon blog dans ma vie, mais ça fait partie de ces choses que j'ai besoin de remettre en question pour pouvoir redevenir quelqu'un de bien.
-Merci, je l'ai déjà dit ?
-Et je vous fais des gros bisous. Je continuerai bien sûr à lire et commenter lorsque j'ai quelque chose à dire, faut pas trop pousser mémé sous la voiture non plus. Voilà... Merci pour tout, encore une fois.