Ah, qui ne rêve pas d’être l’écrivain de la famille, celui ou celle vers qui on se tourne avec fierté, celui qui sait manier les mots, les phrases, qui écrit même de la poésie !
C’est à sept ans qu’Édouard écrit son premier poème et que toute la famille s’exclame et s’esbaudit, se pâme d’admiration devant ses rimes enfantines. Voici l’artiste de la famille ! Sauf que l’artiste connait quelque temps plus tard l’horreur de la page blanche, le vide de l’auteur. Il écrit toujours, mais court après l’admiration reçue dans sa jeunesse, car il n’est en fait pas du tout talentueux. Enfin, si, mais pour la pub, petite sœur de la littérature, certes très rémunératrice, mais bon, rien de littéraire, rien qui ne ressemble au grand roman attendu…
Bref, ce roman est celui de l’échec, des espoirs déçus. C’est celui, en plus, d’une famille détruite qui s’éteint, et j’avoue que je n’ai pas vraiment accroché. On ne sait pas très bien si c’est un roman ou une autofiction, mais peu importe. L’ambiance est lourde, triste, pesante. Je n’ai pas réussi à m’attacher à Édouard ni à aucun des personnages, et surtout pas à cette famille qui ne m’était pas sympathique. Une seule constante, on sent qu’il éprouve pour eux une vraie tendresse, un attachement profond. Bien sûr, le roman se termine sur une note d’espoir, mais c’est pour moi une lecture un peu ratée, une rencontre qui n’a pas eu lieu.
Un grand merci au Livre de poche qui m'avait fait parvenir ce roman, et toutes mes excuses pour mon délai de publication... lamentable !