Magazine Culture
Photo: Thefabulous9mm
Elo écrivait jeudi dernier à propos de Third, le dernier opus de Portishead, qu'elle était en quelque sorte une enfant de ce groupe période Over, titre présent sur leur second album.
Quant à moi, c'est plutôt Dummy (1er album) qui me parle le plus... Ou lorsqu'un duo de Bristol, UK composé de Beth Gibbons et de Geoff Barrow, réalise la bande originale de son époque...
C'est en 1994 que l'album Dummy est révélé au monde... Et c'est sur fond de génocide Rwandais, d'embargo imposé à l'Irak en relation avec la Guerre du Golfe et d'épidémie du Sida que le grand public accueille cette œuvre mélancolique et introspective, avec... enthousiasme (!). La presse britannique élit Dummy comme album de l'année. Le groupe reçoit en 1995 le très convoité Mercury Prize, devançant Oasis, Blur et PJ Harvey.
Tous les titres de l'album sont empreints d'une mélancolie très mid-1990s dans la lignée de ce que font Massive Attack et Tricky, mais Roads est selon moi au dessus du lot...
En 1998, après un second LP moins bien perçu par le grand public, Portishead sort Roseland NYC Live, un somptueux album principalement enregistré à Roseland, New York avec un orchestre de 35 musiciens. Roads y est interprété bien entendu...
Comment expliquer qu'un titre joué une dizaine (une centaine?) de fois produit en moi une émotion aussi forte à chaque écoute: la chair de poule, quelquefois les larmes, les frissons toujours. It has to be a Sunday Classic, no doubt about it...