Léon Noël résidait de nombreux mois de l'année à Toucy dans l'Yonne, dans sa propriété et il fut député du département. J'avais la chance et l'honneur de le rencontrer régulièrement tous les ans.
" Tout ce que peut offrir une vaste expérience juridique, administrative, diplomatique et politique, quand elle est jointe à la valeur d'un esprit d'envergure et l'ardeur d'un patriote, Léon Noël l'apporte aux avis qu'il me donne sur le fonctionnement de nos nouvelles institutions. "
Général de Gaulle, Mémoires d'espoir
***Le 1er août 1919 il a épousé Simone, Augustine Ribière, fille de Sa rencontre avec Marcel Ribière , avocat, conseiller d'Etat et maire d'Auxerre, chevalier de la légion d'honneur, député, sénateur. Pierre Laval le conduit à la diplomatie. Ministre plénipotentiaire en Tchécoslovaquie de 1932 à 1935 il voit la montée du nazisme. En 1935 il est envoyé comme ambassadeur en Pologne et là il constate les indices de la naissance de la seconde guerre mondiale. Il devient ambassadeur auprès du gouvernent polonais en exil à Angers jusqu'en juin 1940.
On en arrive alors à la convention d'armistice du 22 juin 1940 signée dans la clairière de Rethondes avec Hitler : Les signataires sont les généraux Keitel pour l'Allemagne et Huntziger pour la France. Le est représenté par le chancelier Adolf Hitler en personne, ainsi que Rudolf Hess , Hermann Göring , le ministre des Affaires étrangères Von Ribbentrop , le chef de la Kriegsmarine, l' , et le commandant de la Wehrmacht, le amiral Raeder général von Brauchitsch. Le gouvernement français a, pour sa part, délégué le général d'aviation Bergeret, le vice-amiral Le Luc et l'ambassadeur Léon Noël. Léon Noël refuse d'apporter son paraphe au bas de l'armistice.
" Pendant cette lecture, Hitler demeure impassible, baisse les yeux. [...] Rien d'imposant, ni dans son attitude, ni dans son geste : tassé, fatigué, farouche, sous une casquette trop grande, entourée d'un ruban marron ; ses traits, ses mains sont vulgaires et sans expression. " D'Hitler, le frappa aussi " l'air morne, le regard d'un bleu indécis comme celui de certains nouveau-nés..., la casquette ridicule parce qu'elle dissimulait un casque... Il n'y avait rien à faire. Nous étions là pour entendre un diktat. Moi qui n'étais venu que pour évoquer l'Alsace, ayant été préfet du Haut-Rhin, je n'ai même pas pu prononcer le mot... " Quant à Wilhelm Keitel... " Si je n'avais pas su l'allemand, j'aurais pu croire qu'il s'apprêtait à nous faire fusiller sur le champ. Ce n'était qu'un aboiement furieux... ".
Share this article
Signaler ce contenu comme inappropriéÀ propos de Le Chat!
Mon adresse e-mail perso est: jlhuss@free.fr cordialement
Cette entrée a été publiée dans Bourgogne-Morvan-Puisaye, Vidéos, avec comme mot(s)-clef(s) Bourgogne, Dejaer, histoire, Morvan, société, vidéo, Yonne. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. |