Magazine Restos & Bars
C'est un mystère parisien. Tout le monde aime les gaufres mais on ne les trouve nulle part ou presque. Il s'agit bien sûr des gaufres chaudes, croustillantes, faites à la commande. En tout cas, le mystère des gaufres artisanales reste entier. Pourquoi ne jouent-elles pas les persuasives avec ses cousines, dans les bons cafés de la Capitale? Existe-t’il une clause d'exclusivité ? Étrange, d'autant que l'exercice est aisé… Un exercice que la Chef Renata Dominik s’est plu à détourner. Tout au long du mois de juin prochain, le café Prunier propose à sa carte une gaufre revisitée. Habituellement conçue à base de pâte légère, cuite et articulée par une charnière, la gaufre Prunier se présentera dans votre assiette avec comme seul ingrédient : la pomme de terre. Garnie d’œufs de saumon frais d’Alaska couchés sur un lit crémeux gourmand de Smetana (russe), la gaufre n’a rien pour déplaire. Lorsque la ... s’encanaille de savoureux grains de saumon, le défi culinaire estival est relevé. Fabrice Gil
A propos : La Maison Prunier raconte la vie de son fondateur Alfred. Né en 1848 à Yerville (Seine-Maritime), il est à peine âgé de 13 ans quand il quitte le domicile familial pour « faire ses premières armes » dans la restauration. C’est à Rouen (1861) qu’il est embauché comme plongeur. En 1872, âgé de vingt-quatre ans, il décide avec son épouse Catherine de fonder, rue d’Antin son premier restaurant spécialisé dans les huîtres. La Maison Prunier naît. Contraints de déménager par les travaux du Baron Haussmann, les Prunier acquièrent un magasin rue Duphot qu’ils transforment en restaurant. L’établissement est d’abord fréquenté par une clientèle de passage, jusqu’au jour où Catherine Prunier invite deux de ses anciens employeurs, la Princesse russe Dolgoruki - longtemps maîtresse du Tsar Alexandre II -, et le grand Rabbin de Paris, qui reviendront accompagnés de leurs prestigieux amis. Prunier devient dès lors l’endroit de prédilection des hommes d’affaires, politiciens, éditeurs de presse, et grands du monde. Le prince Orloff, Sarah Bernhardt, Georges Clémenceau et Arthur Meyer s’y succèdent. A cette époque, avec la nouvelle alliance Franco-russe de 1892, le Tout Paris se passionne pour la Russie. Les Grands Ducs et leurs officiers organisent de fastueuses réceptions au restaurant Prunier, et c’est pour satisfaire leurs exigences et leurs goûts qu’Alfred commence à importer du caviar…Plus d'un siècle après sa création, la Maison Prunier encourage la découverte des produits de la mer à travers une volonté d'ouverture et de renouveau, poursuivant ainsi l'héritage d'Emile Prunier, l’homme qui façonna cette institution de la gastronomie française.
Gaufre trompe l’œil Prunier - à déguster tout au long du mois de juin 2013, €25Infos : Hors d’œuvre + plat ou plat + dessert, €35Hors d’œuvre - plat et dessert, €40
Café Prunier15, place de la Madeleine75008 Parist/+33 1 47 42 98 91www.prunier.com