Un texte de 1938 qui fut illustré en 1958 par Remy Charlip. Décédée en 1952, Margaret Wise Brown n’aura jamais vu son histoire mise en images. Édité pour la première fois en France, cet album devenu un classique de la littérature jeunesse américaine est pour le moins surprenant. Par la modernité de son thème d’abord. L’évocation de la mort est empreinte d’une certaine justesse et ces enfants voulant organiser des funérailles comme les grandes personnes ont quelque chose de touchant. Par la simplicité de ces illustrations et de sa mise en page ensuite. Une vraie patine dans le trait et les couleurs de Charlip. Le coté suranné fait tout le sel de ce petit livre qui, contrairement à bien d’autres, ne galvaude pas le qualificatif de « vintage ». L’organisation de l’ouvrage est répétitive et fait se succéder des double-pages de texte et des doubles-pages illustrées totalement muettes.
Une vraie plongée dans le patrimoine de la littérature jeunesse mondiale. L’occasion de découvrir s’il en était encore besoin que si les choses ont bien changé en 75 ans, certains « vieux » albums possèdent aujourd’hui encore un incontestable charme.
Une chanson pour l’oiseau de Margaret Wise Brown et Remy Charlip. Didier jeunesse, 2013. 48 pages. 11,90 euros. A partir de 5 ans.