Une équipe de journalistes composée de trois hommes et une femme se rend dans la jungle amazonienne à la recherche de vrais cannibales. Bientôt, la troupe ne donne plus aucun signe de vie. Le gouvernement américain décide alors d'envoyer une équipe de secours sur place. Celle-ci retrouve, grâce à une tribu amazonienne, les cassettes vidéos de la première équipe, qui renferme le terrible secret de leur disparition…
Redrum : Sulfureux, gore, malsain, poisseux… avec une telle réputation il était grand temps pour notre petite équipe de mater - enfin ! - Cannibal Holocaust. L’expérience fut effectivement éprouvante, principalement à cause des massacres animaliers impliquant des animaux réellement sacrifiés lors du tournage : le dépeçage de tortue et l’empalement de singe figurent ainsi sans conteste parmi les scènes les plus dérangeantes du cinéma d’horreur ! De quoi donner des hauts le cœur aux amis des bêtes, à qui l’on déconseillera franchement de jeter un œil au film. Pour le reste, la réussite principale de Cannibal Holocaust tient dans sa mise en scène et son montage, qui structurent le métrage en deux parties distinctes, imposant chacune un point de vue au spectateur avec en ligne de mire la dénonciation de la soif de sensationnalisme des médias et plus généralement la bêtise de l’Homme. Hélas, le propos souffre d’un manque de nuance aussi bien du côté des médias, tous assimilés à des diffuseurs sans scrupules, que du côté des êtres humains, tellement simplets et clichés que c’est l’humanité toute entière qui semble accusée de débilité par le réalisateur. Ruggero Deodato a voulu sortir un film choc et provoc : il y est parvenu, davantage sur la forme que sur le fond, mais cela ne fait pas pour autant de Cannibal Holocaust le chef d’œuvre annoncé. 3/5
Tucker : Film culte s’il en est, Cannibal Holocaust jouit d’une réputation exceptionnelle. Pourtant, difficile de cautionner totalement cette œuvre hors-norme. Les conditions de tournages, les sacrifices d’animaux, les mensonges, les mascarades autour du film pour faire le buzz, font et feront toujours jaser. Et si l’on se concentre sur le contenu même de la pellicule et seulement sur son contenu, là encore, difficile d’être totalement emballé. Car bien sûr il règne une atmosphère nauséabonde, étouffante sur ce (quasi) documentaire, mais en exagérant les traits psychologiques de ses personnages (on a bien compris qu’ils étaient tous de gros cons, pas la peine d’en rajouter, cf. viols, ébats sexuels en public, voyeurisme etc…), le film en devient presque exaspérant par moment, le message de son cinéaste, lui, plutôt grossier. Reconnaissons tout de même que Cannibal Holocaust possède des qualités, notamment techniques, au niveau de son montage et de sa narration originale par exemple. Aussi, le réalisme de certaines scènes fait office de référence en la matière et n’a jamais été égalé… en même temps, quand on connait les secrets de réalisation, comment en aurait-il pu être autrement ? 2,5/5
Miss Strode : Qu’il serait content notre ami Rousseau de voir que deux siècles après sa mort, l’homme à l’état de nature est encore un concept d’actualité. Et pour illustrer la corruption de la société sur l’homme, nous allons suivre les dérives perverses d’un groupe de reporters, pourtant renommés pour leurs documentaires réalisés jusqu’alors, dénonçant notamment les massacres perpétrés dans certaines régions du monde. Le visionnage des bandes retrouvées dans une tribu connue pour sa pratique du cannibalisme ne nous épargnera rien : crimes, viols, tortures… Tout y est pour bien nous convaincre que l’homme civilisé n’est forcément celui qu’on croit. Et que les images ne rendent pas forcément compte de la réalité ou de la déontologie des personnes qui les ont réalisées. À voir - ou pas… - l’estomac vide ! 2,5/5
Réalisateur : Ruggero Deodato
Acteurs : Robert Kerman, Francesca Ciardi, Perry Pirkanen, Luca Barbareschi, Salvatore Basile, Ricardo
Fuentes…
Durée : 1h35
Année de production : 1980 (Italie)
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble