Président du Jury cette année à Cannes, ce monstre du cinéma américain à enfin répondu présent aux demandes des organisateurs. Il sera entouré de Vidya Balan (Inde),Naomi Kawase (Japon), Nicole Kidman (Australie), Lynne Ramsay (Royaume-Uni), Daniel Auteuil (France), Ang Lee (Taïwan), Cristian Mungiu (Roumanie) et de Christoph Waltz (Autriche).
Steven, pourquoi avoir accepté cette fois?
Cette fois, j’ai accepté, car je n’avais pas énormément de travail ces derniers mois. Chaque fois qu’on m’avais demandé aupraravant, j’étais débordé. Cette année, exceptionnellement, j’ai plus de temps. Je suis honoré d’avoir été convié.
Vous avez peur d’être président?
Non car de toutes façons, on juge tout le temps, nous sommes à tout moment en train de juger pour évaluer un film, on essaie de voir s’il y a quelque chose de radicalement nouveau. Nous sommes toujours juges à une moment donné, il ne faut pas avoir peur de cela.
Vous êtes venus à Cannes avec E.T. ou Indiana Jones, toujours hors compétition, que pensez-vous de l’idée de compétition entre films de nationalité différente?
J’ai toujours accepté le fait qu’il y ait une compétition énorme tout au long de l’année entre les films pour l’attention du public. Il y a des films qui sont fait pour un public extrêmement sélectionné et on ne peut pas comparer des pommes et des oranges, ce n’est pas équitable. Un film dont le but est d’attirer le plus de monde n’est pas un film qui essaie d’attirer l’attention des gens sur un sujet particulier. Ici, nous avons des films qui traitent des différentes cultures de pays des films. Ce sont deux semaines de célébration du cinéma et pas de compétition pour moi.
Comment allez-vous rendre votre jury cohérent?
On n’a pas vraiment eu de discussion pour établir un lien entre les membres du jury. Ce qu’il y a de bien avec notre groupe multiculturel et originaire de disciplines différentes, c’est que nous avons un langage commun, celui du cinéma. Les films vont nous réunir ou nous diviser mais ce qui compte, c’est de voir quels sont les films qui s’en sortent le mieux.
Vous avez été en lice pour les Oscars, maintenant vous êtes de l’autre côté de la barrière. En quoi peut-on comparer les Oscars et la Palme d’or pour un réalisateur?
Ici, il n’y a pas de campagne à mener, c’est un bol d’air frais!