Voilà sûrement l’un des films les plus survendu de ces derniers temps. Dans pas mal de journaux, sur internet, à la télévision ou à la radio, il est souvent présenté comme une « allégorie autour du capitalisme ». Et bien il n’en est pas grand-chose, tant cela n’est pas correctement incarné dans le film.
Certes, le côté « deux mondes aux gravités propres mais si proches l’un de l’autre qu’ils peuvent cohabiter » pouvait être un superbe départ sur l’allégorie, tout comme le fait que le haut vive en pompant (littéralement) les ressources du bas (bien que d’un point de vu scénaristique il y ait un souci, lié aux règles édictées au départ, les matières des deux mondes ne pouvant pas rester en contact longtemps avant de prendre feu). Mais cela va s’arrêter là : point de colère, de révolte ou autre, non, ce film se concentre sur une seule et unique chose : l’amour entre deux héros que tout oppose… en théorie.
Mais il s’y concentre tellement que du coup le film perd presque tout intérêt ! Cette histoire d’amour aurait aussi bien pu se passer dans la fin fond de la Creuse, ça n’aurait pas changé sa linéarité tant elle est convenue et prévisible. D’ailleurs, le réalisateur (Juan Solanas) passe prêt de 1h30 à dérouler cette bluette et moins de 10 minutes à terminer son film en résolvant tous les mystères de cet univers…Comme par magie !
Reste que la prestation de Jim Sturgess et Kisten Dunst n’est pas mauvaise qu’on sent qu’ils mettent du cœur à tenter de faire croire à tout cela. Mais autant de belles couleurs, de belles images, pour seulement cela, c’est réellement frustrant.
Un film moyen moins, que je ne conseille pas du coup.