La recherche, menée auprès de 179 hommes et femmes, interrogés par questionnaire sur leur contrôle émotionnel et leurs niveaux d’anxiété dans différentes situations, suggère que la régulation des émotions, dans les bons et mauvais moments détermine le niveau d’anxiété.
L’analyse révèle que les personnes qui s’efforcent ou choisissent de s’engager dans une stratégie de régulation émotionnelle appelée « réévaluation » ont tendance à ressentir aussi moins d’anxiété sociale et moins d’anxiété en général que les personnes qui n’expriment pas ou répriment leurs sentiments et leurs émotions.
La « réévaluation » consiste à examiner à nouveau le problème, si possible de manière plus positive ou au moins objective, à recadrer les faits, à identifier ce qui peut être positif – en particulier en termes d’apprentissage ou d’expérience- et même à considérer la difficulté plutôt comme un défi stimulant. La question suivante est quels sont les moyens à développer pour surmonter cette difficulté. Dans cette étude, les participants qui « pratiquent cette discipline » de la réévaluation déclarent des niveaux d’anxiété bien inférieurs, en comparaison de ceux qui vont réprimer leurs émotions.
L’anxiété n’est pas toujours mauvaise, cependant expliquent les auteurs. Une anxiété « raisonnable » va stimuler l’attention et permettra de faire bouger les choses. Au contraire, une attitude toujours positive et une absence totale d’anxiété peut être dangereuse, car elle pousse à ignorer les problèmes ou à s’engager dans des comportements à risque. Mais, dans ces deux cas, il s’agit d’une anxiété de fond, légère et supportable et non de troubles anxieux, d’anxiété sociale ou de dépression justifiant un traitement.
« C’est quelque chose que vous pouvez changer »: Ici, ces quelques résultats offrent une piste pour aider les personnes incapables de surmonter leur anxiété face à certaines situations. La réévaluation est une stratégie de régulation des émotions qui peut être vite adoptée. « C’est quelque chose que vous pouvez changer », concluent les auteurs. Nous n’avons pas de prise sur les facteurs génétiques ou environnementaux qui contribuent à l’anxiété. Mais nous pouvons améliorer le contrôle de nos émotions.
Source: Emotion via University of Illinois To suppress or to explore? Emotional strategy may influence anxiety (visuel © GIS – Fotolia.com)
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