Les attaques contre Manuel Valls ne masqueront pas le début d’une affaire d’Etat

L’UMP a lancé une attaque en bande organisée contre le ministre de l’Intérieur. Mais la charge de la droite contre Manuel Valls ne saurait masquer les turpitudes de l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et la possibilité d’une affaire d’Etat. Chaque jour, on apprend que celui qui fut le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, que ce soit à l’Elysée ou place Beauvau, a vendu des œuvres d’art dans des conditions douteuses et touché des sommes d’argent dont la provenance demande à être éclaircie.

L’UMP cherche en fait à déstabiliser par tous les moyens le gouvernement. Pire, la droite veut déstabiliser toutes les institutions de la République, à commencer par la justice. L’attaque violente des 105 députés UMP contre le juge Gentil est une tentative inacceptable d’intimidation du pouvoir judiciaire suite à la mise en examen de Nicolas Sarkozy.

L’UMP est en train de se placer hors des limites du pacte républicain et rejoint à toute vitesse l’extrême droite française. Mais la République ne cèdera pas face aux tentatives factieuses des hooligans de l’UMP.

par Eduardo Rihan-Cypel, porte-parole du Parti socialiste

Manuel Valls condamne «avec la plus grande force» les violences au Trocadéro

Manuel Valls : "les coupables, c'est les casseurs" par Europe1fr

Lundi 13 mai, des violences ont eu lieu sur la place du Trocadéro lors de la célébration du titre de Champion de France du Paris-Saint-Germain. Mardi 14 mai, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, a réagi fermement aux débordements de la veille.

«Je veux qu'il y ait des sanctions exemplaires»

Manuel Valls a tout d'abord fermement condamné fermement les agissements perpétrés ce lundi. Quelques centaines d'individus, parfois sous l'emprise de l'alcool, ont commis des agressions et ont dégradé mobilier urbain, voitures et vitrines de magasins. 30 personnes ont été blessées, dont deux hospitalisées. 

Le ministre de l'Intérieur a donc appelé à des sanctions exemplaires. Il a également salué le travail des forces de l'ordre et des gendarmes, 38 individus ayant été placés en en garde à vue suite aux événements. Et de rappeler: 

Il faut être impitoyable à l'égard de ces supporters, ces individus qui se livrent à de telles violences.

Anticiper et préparer l'Euro 2016

Tirant les conséquences des événements de la veille, le ministre de l'Intérieur a demandé au Directeur général de la police nationale et au Préfet de police de Paris un rapport précis sur le déroulé de la soirée d'hier, et rencontrera prochainement les dirigeants du PSG afin d'anticiper les prochains matchs de l'équipe. 

Manuel Valls a néanmoins réaffirmé son refus d'empêcher ce genre de manifestations et de préparer l'Euro 2016:

Je souhaite que le football, le sport en général, soit une belle fête. La France accueille en 2016 - et ça sera un moment important - l'Euro de foot. Mais il faut tirer les enseignements et les leçons pour le Paris Saint-Germain. 

Une remise en cause inacceptable des forces de l'ordre par la droite

Enfin le ministre a conclu en fustigeant les propos d'élus de la droite qui accusaient les forces de l'ordre: 

Je veux rappeler un fait: les coupables, ce sont les casseurs. Et j'entends dire de la part de certains, à droite, dans l'opposition, à l'extrême droite, dire que la police n'a pas fait son travail. (...) Il y a donc aujourd'hui une mise en cause, non pas du ministre de l'Intérieur, mais des forces de l'ordre, et ceci est inacceptable de la part de ces élus.

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