Tchernobyl : quand la nature reprend sa place
Normand Charest – chronique Valeurs de société – dossier Environnement
Dans un texte précédent, je posais la question : «Pourrions-nous vivre dans une ville sans arbres?»…
Je ne suis pas le seul à avoir fait ce genre de rêves, certainement, parce qu’on trouve aussi des tableaux et des bandes dessinées sur ce thème.
Mais je fus surpris de voir les images de mon rêve bien vivantes dans un documentaire sur Tchernobyl (1), vingt-sept ans après la catastrophe nucléaire qui laissa un grand territoire contaminé par la radioactivité, trop contaminé pour que les humains puissent y vivre avant longtemps.
Or, la forêt et les animaux sauvages ont repris possession de ce coin de nature. Et l’ancienne ville, comme dans mon rêve, est effectivement envahie par la végétation. Les cerfs entrent et sortent des maisons, les chevaux sauvages parcourent les rues défaites.
Et la forêt retrouvée est habitée par des ours, des sangliers, des lynx, des renards et toutes sortes de bêtes qui semblent en parfaite santé, malgré les radiations toujours présentes.