A peine rentré de congé maladie suite à une agression, Carl Morck est affecté au Département V, un nouveau service chargé de résoudre des affaires non élucidées. Rapidement, il s’intéresse au cas de Merete Lynggaard, vice-présidente du parti démocratique disparue sans laisser de trace alors qu’elle effectuait une traversée en mer avec son jeune frère muet. Et c’est avec son fidèle assistant Assad qu’il se lance à la recherche de Merete.
Le roman démarre doucement mais, sans m’en rendre compte, j’ai été prise par l’histoire au point de ne plus voir les heures passer (comme en témoignent mes réveils difficiles pendant la lecture de ce policier
Les chapitres portant sur l’enquête menée par Carl et Assad alternent avec ceux qui nous plongent dans le vécu quotidien de Merete dans sa geôle. Et si le sujet et la structure de Miséricorde rappellent la série télévisée Cold Case, le lien est très ténu et surtout réducteur. En effet, l’histoire est ici beaucoup plus complexe et explore davantage la psychologie des personnages dans tout ce qu’elle a de subtil.
Jusqu’au dernier moment, nous ne saurons pas pourquoi Merete est tenue prisonnière ni ce que veulent ses ravisseurs. Mais la découverte de la vérité va mettre à jour une machination minutieuse motivée par la vengeance. Ce jeu pervers auquel s’adonne le ravisseur donne froid dans le dos mais l’auteur arrive, malgré la tension qu’il distille tout au long du roman, à y insérer quelques pointes d’humour.
On s’attache à ces personnages maltraités par la vie, tant à Carl qui a pourtant un sale caractère, qu’à Assad, son assistant dévoué au passé trouble, ainsi qu’à Oluf, le frère muet de Merete.
Jussi Adler Olsen a sorti deux autres romans mettant en scène Carl et le Département V, Profanation et Délivrance, ce qui augure d’autres nuits blanches…
Challenge Thrillers scandinaves
Miséricorde – Jussi Adler Olsen – Editions Albin Michel – 2011