Contraste saisissant : alors que dans les rues de Barcelone la population fêtait gaiement le 22ème titre de champion d’Espagne du Barça et que les Anglais défilaient joyeusement —et dignement !— dans les rues de Londres pour célébrer le 20ème titre de champion d’Angleterre du Manchester, les Parisiens, champion de France, subissaient les violences d’une poignée de crétins décérébrés (doux pléonasme) qu’une police passive a été bien incapable de maîtriser. L’incompétence du ministre de l’intérieur et du préfet a été pointée à juste titre, mais aussi la légèreté des organisateurs qui ont sous-estimé le haut degré de débilité profonde de supporters (sic !) identifiés et fichés qu’il aurait suffit de museler…
Encore une fois, l’image de la France en prend un sérieux coup, mais plus encore le PSG, ce club de troisième zone redevenu une tête d'affiche grâce au Qatar Sports Investments qui a dépensé des centaines de millions d’euros pour acheter les meilleurs joueurs. Et qui entend en débourser davantage pour la formation des futurs champions et pour réhabiliter un Parc de Princes vieillissant et inadapté aux enjeux d’aujourd’hui.
Les Qataris sont évidemment furieux de voir leurs investissements dévalorisés de la sorte, eux qui réussissent à maîtriser le sport et le marketing par une stratégie de soft power redoutablement efficace.
Côté sport, je n’ai pas d’avis, le foot pour populaire qu’il soit, demeure une pratique qui m’indiffère au plus au point. Côté marketing, les Qataris font preuve d’une grande habileté en mélangeant le professionnalisme et le glamour, en démontrant que le savoir-faire doit être valorisé par une image attractive et consensuelle portée par un positionnement haut de gamme grâce à la mise en valeur d’icônes people. David Beckham, star du PSG, est en effet au football ce que George Clooney est au café en dosette, il incarne la beauté du sport au sens littéral et la noblesse « fashion » qui manque furieusement à un football mal dégrossi.
David Beckham doit sans doute regretter d’avoir poser ses valises à Paris, dans un pays qui décidément continue de se suicider à petites doses avec le poison de l’autodestruction…