Cette première partie de diptyque invite à suivre les pas de cinq adolescentes qui ont comme point commun de vivre sans père à la maison. Béatriz, Marie, Valentine, Kom Piu et Toronto se réunissent d’ailleurs régulièrement dans la chapelle désaffectée de leur école afin de partager leurs griefs envers leurs mamans. Lorsqu’elles découvrent un site Internet qui propose d’exécuter un châtiment déterminé sur une personne au choix, les filles ne se contentent plus d’accumuler les reproches à l’encontre de leurs mères, mais décident de passer à l’acte en participant à ce qui démarre comme un jeu, mais qui tourne finalement bien vite au cauchemar…
Zidrou, sachant que je suis grand fan de ses œuvres, mais redoutant probablement mes avis, pensait avoir trouvé la parade en ne mentionnant pas le nom des auteurs de cette saga sur la couverture de l’album. Une belle tentative, mais évidemment vouée à l’échec face à une communauté de blogueurs à qui rien n’échappe. Malgré le titre choc de cet album, j’ai eu la bonne idée de le lire le jour de la fête des mères. Il ne faut d’ailleurs que quelques pages pour comprendre que cela va bel et bien être leur fête… aux mamans de nos cinq héroïnes.
Comme à son habitude, Zidrou livre de l’excellent boulot au niveau des personnages et propose des personnalités différentes qui permettent d’aborder des problématiques variées et d’actualité. Du port obligatoire du voile à la famille monoparentale, en passant par l’homosexualité, l’auteur ratisse très large et livre une chronique adolescente grand public. Si le récit démarre de manière assez convenue, la tension monte d’un cran dès la première intervention du mystérieux justicier masqué et la fin donne forcément envie de découvrir la suite au plus vite.
Pourvu d’un style graphique plutôt classique, ce diptyque s’adresse tout d’abord à un public adolescent, mais ravira également les plus grands et même les mamans qu’on adore…
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