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La parenthèse auvergnate

Publié le 15 mai 2013 par Elosya @elosyaviavia

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La semaine dernière, j’ai profité du weekend prolongé pour quitter Paris, destination l’Auvergne.

Après de longues heures de voiture, de changements de paysages, passant du tumulte gris parisien aux champs à perte de vue.

Après les arrêts pipis, le dégourdissage de jambes et la sieste dans la voiture (je m’endors toujours bercée par le mouvement de la caisse, je m’endors aussi la bave aux lèvres. Moui je sais moins glam). Nous sommes enfin arrivés à notre petit lieu dit chez notre ami Guigui qui profitait de ce weekend pour fêter ses 30 ans.

Je vous avais déjà parlé de cet endroit où nous nous retrouvons au fil des années avec des potes et cette fois-ci encore, il a fait bon vivre en Auvergne le temps d’un weekend.

Il faisait bon de voir cette grande tablée d’une vingtaine de personnes en train de se passer le sel, le gratin de choux, la part de quiche maison, la mousse de pois cassés (une miaoumiam découverte) et la délicieuse tarte aux pommes. J’hallucine encore de voir la créativité et la témérité de celles et ceux qui ont fait la bouffe pour autant de personnes. Perso, j’ai préféré me cantonner à la vaisselle et à mettre la table pour cette fois-ci.

C’était bien d’entamer des conversations avec des personnes inconnues sur le mode et toi "comment tu connais Guigui ?" et de continuer en évoquant le boulot, nos vies et nos centres d’intérêts. Certains venant d’Aix en Provence, d’autres de l’Ardèche, l’un agriculteur, une autre gestionnaire de collections d’insectes dans un musée. On a aussi parlé malbouffe, l’intérêt du goût, la manière de diversifier l’alimentation, l’écologie, le bois. Bref, on est parti sur des chemins conversationnels inattendus agréables.

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J’ai respiré à pleins poumons l’air de la nature. Et puis c’était marrant de croiser des vaches, des chevaux, des ânes, des chiens. Faire une petite promenade, prendre un chemin, ne pas savoir où il mène, mais y aller quand même.

Et puis il y avait plein d’enfants. C’était rigolo, ça m’a fait penser une nouvelle fois que ça y est, nous continuons à franchir des caps. Et moi qui trouvait cela vraiment angoissant, il fut un temps, je me dis maintenant que cet ordre de choses me plaît et que le changement est une belle chose. Je dois vous dire aussi qu’auparavant les bébés m’impressionnaient beaucoup, j’avais peur de les prendre dans mes bras car je redoutais d’être maladroite ou que l’enfant se sente mal avec moi. Et puis un bébé qui pleure, ça me touche beaucoup, je me sens triste pour lui. Et puis ce weekend, j’ai rencontré à nouveau une petite pitchoune, qui m’apprend beaucoup sur moi-même à chaque fois que je l’ai dans les bras. Je ne fais pas encore la fanfarone quand je la prends, mais je me sens plus à l’aise. Peut-être que je me sens en confiance parce que ses parents le sont suffisamment pour que je la prenne dans mes bras. Il y a aussi peut-être le fait qu’être au contact de cette petite, m’apaise.

Les conversations avec les proches. Ces amis que je connais depuis plus de 15 ans et que j’apprends toujours à redécouvrir. Une présence indispensable à différents moments de ma vie. Je me suis dit une nouvelle fois que j’avais de la chance d’avoir de tels amis, depuis aussi longtemps.

Et puis il a fallu rentrer. En rentrant dans la voiture, je pensais déjà à Paris, mes projets pour la suite du weekend, les choses dont je devais m’occuper, la reprise du boulot. J’ai eu un moment de flottement puis j’ai choisi de laisser tout cela pendant le trajet et de me concentrer sur les paysages, la nature, la beauté de cette région. Je me suis dit que c’était le bon moment pour être dans le présent et laissez les bonnes vibes de ce weekend m’emporter encore un peu.

J’ai fermé les yeux.


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