La communication suivante du Colloque était audible a 70% sur l’enregistrement de mon ami et j’ai par conséquent pu en extraire quelques passages assez précis mais je ne dispose pas des diapos qu’ il a présenté .Sa présentation se situe toujours dans le cadre des sources de flexibilité pour la gestion de l’équilibre offre –demande en matières d’énergies renouvelables et intermittentes.
L’orateur était JEAN-PAUL REICH qui est actuellement Directeur de Programmes chez GDF SUEZ en région parisienne
L’intérêt de son exposé réside essentiellement dans ce qui est résumé dans l’expression anglaise : « POWER TO GAS »(.P2G)
Il se déduit facilement d’une l’énergie électrique intermittente produite parfois à cout marginal ( il y a par exemple ,à tel endroit ,du vent et les parcs éoliens ne trouveraient pas preneurs pour leur électricité surnuméraire locale ) qu’elle peut être alors proposée dans d’autres directions , par exemple pour la production de gaz à partir d’un courant qui n’accepte pas de rester immobile !. L’enjeu est alors de stocker pourtant en grande quantité cette électricité issue de sources renouvelables et de transporter cette l’énergie SOUS FORME GAZ sur de longues distances avec le moins de pertes possibles. Et en utilisant des moyens d’acheminement GAZIERS et de stockage déjà bien amortis …..C’est ainsi que fonctionne le procédé « Power-to-Gas »… Dans une première phase, du courant issu de l’énergie éolienne, solaire, hydroélectrique ou de la géothermie est transformé en hydrogène, qui est à son tour converti en méthane synthétique (SNG) présentant les mêmes qualités que le gaz naturel usuel, moyennant adjonction de CO2 ou qui peut être injecté dans les circuits de gaz existant à dose adéquate . Certes il faut trouver du CO2 pas cher ….Mais l’intérêt est doublé par la production d’oxygène lors de l’électrolyse et l équation est simple et industriellement connue : CO2 +4H2> CH4+ 2H2O…..Mes photos vous montre l’éventail des possibilités de ce procédé …..
Bien entendu l’auteur cherche à optimiser l’économie des extensions possibles de ce procédé aux pays qui s’orientent vers les énergies adéquates et disposant déjà d’un contexte favorable , tant sur le plan de l’infrastructure gazière existante que sur l’expérience de la chimie adéquate etc. ….Si le P2G n’est pas encore une technologie mûre pour n’importe quel pays , elle ouvre un grand nombre d’options intéressantes :– procédé simple et fiable ; pas besoin de recherche fondamentale ;– orientation sur un courant issu de sources renouvelables et autant que possible produit a cout marginal ;– grande souplesse dans l’utilisation et donc négociabilité sur le marché de l’énergie de
réglage ;– image positive et polyvalence du méthane synthétique issu de sources renouvelables
– utilisation de l’infrastructure gazière existante ;– combinaison de la technologie de stockage et
des capacités actuelles des réseaux de transport et de distribution ;– transition progressive (pas de tout-ou-rien) : les installations peuvent être dimensionnées selon le contexte ; la proportion de SNG renouvelable peut être augmentée par la suite etc. .En revanche il est défavorable sous l’angle du rendement par comparaison avec d’autres procédés en particulier en cas de reconversion en courant. (par le rendement des turbines à gaz électrogènes) ….
L’AUTEUR CITE EN CONCLUSION LES NOMBREUX PROJETS EN COURS DE LANCEMENT …….pas un mot cependant sur le CO2 qu’ on produira avec ce gaz !