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5 QUESTIONS A… Nicolas Gilson (Queer Palm)

Par Misteremma @misteremma

Misteremma.com est fier de vous (re)présenter Nicolas Gilson, le petit nouveau de la Queer Palm. Ancien journaliste pour Cinemma, Nicolas fera partie des membres du jury 2013. Vous pouvez le retrouver sur son site dédié au Septième Art, ungrandmomentdecinema.be.

Nicolas, en quoi consiste la Queer Palm?

A l’instar des Teddy à la Berlinale, c’est un prix remis à un film apportant des thméatiques queer donc LGBTI, voir  les droits de la femmes ou les  questions féministes. La thématique peut être assez large. Ca vise à encourager la visibilité du traitement de ce genre de sujet au cinéma et donner une visibilité au film et lui donner la chance de rencontrer un public.

Qui est à l’origine de la Queer Palm?

C’est à l’initiative d’un journaliste qui travaille notamment pour Yagg.com, Frank Finance-Madureira. Les réalisateurs Olivier Ducastel et Jacques Martineau ont rapidement rejoint l’équipe en tant que parrains du prix. Les films qui y sont éligibles sont ceux que l’on peut retrouver parmi les principales sélections du Festival de Cannes, à savoir la Sélection Officielle, Un Certain Regard, La Semaine de la Critique, La Quinzaine des Réalisateurs et l’ACID.

Tu fais également partie d’autres festivals de films gays?

J’ai collaboré au Pink Screen festival queer de Bruxelles pendant à peu près 3 ans. Je me suis occupé de la presse et de l’organisation générale. En 2011 et 2012, je faisais également partie de l’équipe de programmation. Le festival en est à sa douxième édition et est entièrement bénévole. Nous essayons d’aborder de la manière la plus large possible la notion queer. On y retrouve aussi bien des films gays et lesbiens que des longs et courts métrages abordant la transexualité. Le festival propose près de 80 films et est non-compétitif. Nous préférons ne pas mettre de film en avant, l’idée est de montrer que l’ensemble de la programmation présente un intérêt. Nous avons cependant déjà collaboré avec le Festival International des Ecoles de Cinéma (FIDEC) où un film belge à été couronné, Si j’étais un homme de Margot Reumont. Depuis lors, j’ai quitté le Pink Screen et j’ai rejoins l’équipe de prog du FIFF.

Tu m’expliquais que la Queer Palm avait vraiment une raison d’être quand on voit les débats houleux sur le Mariage pour tous…

J’étais assez surpris de voir les réactions en France. Il faut des initiatives comme la Queer Palm pour conscientiser un plus vaste public, pour expliquer ce qu’est le queer et les autres sexualités, pour enlever ces œillères hétéro-normales. Au delà des manifestations, il y a cette homophobie qui ressort fortement. La Queer Palm, c’est une manière de conscientiser en parlant, en abordant les thématiques, en démythifiant l’image très cliché de l’homosexualité qui semble encore être véhiculée dans la société française.

Pas trop triste de rater la Pride for Everyone à Bruxelles?

Non, pas du tout! Je suis très triste de rater Stereo Total à Mon cul ta praline mais je trouve que c’est important qu’il y ait le défilé. A côté de cet événement principal, je trouve qu’il y a trop de fêtes, c’est devenu trop mercantile. Cependant, il ne faut pas oublier que, même si énormément de droits sont acquis, il faut toujours être là pour les défendre. Et ce n’est pas parce qu’ils sont acquis qu’ils sont appliqués. Il faut donc des manifestations pour que les droits restent assis.


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