Réforme du travail outre-Rhin : Elle met en garde la France !

Publié le 14 mai 2013 par Lino83

Réforme du travail outre-Rhin : Elle met en garde la France !

  © www.ingehannemann.de

Elle s’appelle Inge Hannemann. Depuis deux semaines, elle fait les titres des journaux de l'autre côté du Rhin. Elle a travaillé comme conseillère au Pôle emploi allemand de Hambourg de 2005 à début 2013. Elle a été suspendue pour activité politique. En 2006, en constatant les méthodes carrément violentes instiguées en interne, qui constituent de facto des violations des droits fondamentaux à l'égard de ses compatriotes au chômage, elle va, au péril de sa vie, se révolter et refuser de sanctionner des hommes et des femmes, jeunes ou plus âgés.

C'est la nouvelle mère courage qui, parlant le français et passionnée par le pays des droits de l'Homme, veut venir en France rencontrer le syndicat du Pôle emploi, SNU-FSU,pour mettre en garde contre les nouveaux plans sur le chômage en France directement importés du modèle Hartz IV. Depuis 2013, Inge Hannemann, licenciée pour activité politique, est menacée d'être internée en psychiatrie. Angela Merkel et son second couteau, Ursula von der Leyen, de la CDU, qui a été une ministre de la famille au bilan médiocre et qui dirige le ministère du travail aujourd'hui, aurait calé Inge Hannemann dans la lunette de son fusil. Devenant une affaire d’État, le blog d'Inge Hannemann, altonabloggt, et ses divers entretiens dans la presse commence à échauder Berlin. Huit millions de chômeurs en colère, qui pourraient se réveiller et prendre conscience de l'infamie dans laquelle ils sont jetés, inquiètent le pouvoir. De nombreux citoyens allemands enfoncent la tête dans les épaules tant la pression devient trop grande. Mais ils sont de plus en plus nombreux à montrer grâce aux réseaux sociaux leur volonté de révolte. La politique de communication du gouvernement rappelle les heures noires de la fin du Reich ou de la phase de la RDA où il fallait faire croire au succès final.

Pays sous propagande. Le rapport sur la pauvreté, publié en mars 2013 par Ursula von der Leyen, a été falsifié par le gouvernement. Chaque jour, 100 enfants sont retirés de leur famille par le Jugendamt pour pauvreté ou « difficultés » des parents. Les citoyens et de nombreux retraités sont recyclés dans une fabrique à la frontière polonaise et le gouvernement continue de dire que finalement, tout va bien en Allemagne. Vendredi 3 mai, la CDU a publié un tract sur sa page facebook et affirme que le chômage est en-dessous des 3 millions de demandeurs d'emploi. C'était sans compter avec la liberté du Net, où les internautes sont venus publier leur dégoût et insultes sous la publication. On pouvait notamment y lire : « A nouveau la si chère propagande d’État ! Voulez-vous continuer ainsi jusqu'à la victoire finale de cet État central européen ? ; Cher CDU, êtes-vous tous aveugles dans votre parti ou prenez-vous des drogues ? ; Les fonctionnaires ont réussi à retirer les chômeurs des statistiques ; Celui qui y croit est lui-même responsable. C'est pas possible, si ça continue je vais dans la rue ! ; Qu'est-ce qui se passe donc dans le pays ? Pas un responsable politique pour dire quelque chose ? ; La manière dont le peuple souffre, personne ne veut le voir ! »

Mère courage. L'action politique de Inge Hannemann est devenue une affaire d’État. Trois avocats et des communicants se chargent de la conseiller. Son objectif est la fin de Hartz IV, un programme mis en place par les socialistes allemands qui appauvrit le pays, disloque les familles et fait régner la peur dans la société. « La Arbeitsagentur produit de la pauvreté et viole les droits fondamentaux. Plusieurs paragraphes de la loi fondamentale sont violés. Je vois la misère, les actes de répression et une grande division de la société se produire». Par amour pour son peuple, Inge Hannemann ne peut pas accepter de voir plusieurs millions d'Allemands vivre ainsi. Elle sait la nécessité pour son pays d'avoir des enfants. Avec cette politique menée par Berlin, l'avenir du pays est menacé. Trop de parents avec leurs enfants sont déjà menacés de glisser dans la case « esclave ». Inge Hannemann dénonce le travail par intérim car il est financé par le gouvernement. « Les sociétés d'intérim reçoivent durant trois mois de l'argent de la Arbeitsagentur. Le salarié, lui, ne touche pas cet argent. Les gens sont donc embauchés pour trois mois et sont ensuite virés car la boîte d'intérim embauche des nouveaux chômeurs pour toucher les primes. La ministre du travail, Ursula von der Leyen, est assez incompétente. Je dénonce les chiffres sur le chômage annoncés par le gouvernement. Nos médias parlent de trois millions alors que nous avons huit millions de chômeurs en Allemagne ! ».

Et de mentionne l’exemple suivant : « Un jour j'ai eu dans mon bureau un chômeur très malade. Il ne pouvait pas bien entendre et marcher. Il respirait à l'aide d'une machine. Les médecins du Pôle emploi ont déclaré qu'il pouvait travailler tout en restant sur un lit ! ».

Volonté de la faire taire. Son employeur a tenté à plusieurs reprises de l'envoyer passer une expertise psychologique puis psychiatrique à l'occasion d'un burn-out. Inge Hanneman a refusé de se soumettre car « je sens qu'avec leurs expertises, ils pourraient me déclarer malade mentalement». Depuis 4 semaines, son ordinateur et son téléphone ne marchent plus correctement. « Mes communications téléphoniques sont subitement interrompues quand je parle aux journalistes. Pendant des heures, je ne peux plus téléphoner. Les mails n'arrivent plus correctement. Ceux qui veulent me contacter reçoivent un message comme quoi mon compte mail est fermé ».

Avertir la France. Inge Hannemann veut venir en France pour rencontrer ses collègues du Pôle emploi et le syndicat SNU-FSU.« En France, ils ont déjà instauré le système du Hartz IV. Depuis 2005, le Pôle emploi peut sanctionner les chômeurs qui refusent de prendre un emploi proposé par le Pôle emploi».Le Hartz IV a été instauré par Schröder, du SPD. Il ressemble au système du RSA mais en plus strict, pénalise les chômeurs et permet aux agents du Pôle emploi de décider de la vie des personnes à la recherche d'un emploi. En plus de donner un travail obligatoire aux demandeurs d'emploi, les services du Pôle emploi ont une fonction de police et effectuent des contrôles dans les appartements des chômeurs et en particulier ceux de la catégorie Hartz IV. En outre, ils dénoncent les familles au Jugendamt. « Ils vont sonner chez les gens sans prévenir. Ils mettent un pied à travers la porte et rentrent. Puis ils regardent partout, dans les tiroirs et même dans le linge et dans les sous-vêtements. Tout est passé au crible. Il faut avertir les Français ! ». Elle veut aussi aller aux Pays-Bas pour avertir et dénoncer un système de camp de travail où les droits fondamentaux n'existent plus.