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Babanes de Guadeloupe : attention de nouveau toxiques !

Publié le 13 mai 2013 par Idealmag @idealmag2

Reprise des épandages aériens toxiques sur les plantations de bananes

Photo : negronews.fr Photo : negronews.fr

Au mépris de la santé des habitants, la préfète de Guadeloupe a signé le 29 avril 2013  un nouvel arrêté autorisant la reprise des épandages aériens toxiques  sur les plantations de banane en Guadeloupe. L’épandage massif par voies aériennes de fongicides réputés extrèmement toxiques et dangereux pour l’homme et l’environnement sur une partie des plantations de bananes, invoque une raison purement économique : lutter contre la cercosporiose noire, un champignon parasite qui s’attaque aux feuilles de bananiers.
 

L’argumentaire ministériel :
 

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll assurait se pencher sur des alternatives, "mais cela prendra du temps"
Le ministre des Outre-mer Victorin Lurel : "Tant qu’on a pas mis au point des traitements appropriés, plus respectueux encore de l’environnement et tant qu’on a pas la preuve de la toxicité des ces traitements , nous ferons comme ça" (Radio Outremer)
 

Le décret portant sur une période de 12 mois :
 

Arrêté n° 2013-26SGDiCTAJBRA du 29 avril 2013 portant dérogation à l’interdiction d’épandage par voie aérienne des produits phytopharmaceutiques


Les produits pulvérisés sur les plantations de bananes sont les suivants (sources AFSA) :

-TILT250 (propiconazole en concentré émulsifiable à 250g/l et solvant pétrole).

Sa FDS indique qu’il est NOCIF et DANGEREUX pour l’ENVIRONNEMENT. « très toxique pour les organismes aquatiques » ; « peut provoquer une atteinte des poumons».

Pour l’Agence américaine Pesticide Action Netwok North American (PANNNA), le propiconazole est CARCINOGENE et TOXIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT ET LA REPRODUCTION.

Des articles scientifiques récents confirment le caractère oncogène de la molécule (induction de carcinomes hépatiques chez les rongeurs). Son impact sur la fertilité des lapins est également démontré.

- SICO ( Difenoconazole ‐ Concentré Emulsifiable à 250g/l et mélange d’Hydrocarbures Aromatiques )

Sa FDS indique qu’il est NOCIF et DANGEREUX pour l’ENVIRONNEMENT. "très toxique pour les organismes aquatiques"; "entraine des effets néfastes àlong terme" ; "contient des distillats depétrole et d’hydrocarbures aromatiques" sa "décomposition thermique produit des vapeurs toxiques et irritantes" ; "le difénoconazole" est "persistant dansl’eau" et "montre un grand potentiel de bioaccumulation"

Pour L’agence  américaine le Difenoconazole est en plus un CARCINOGENE possible et PERTURBATEUR ENDOCRINIEN suspecté.

De plus, d’après la fiche INRS les solvants aromatiques sont foetotoxiques chez les rongeurs (malformations).

‐ GARDIAN ( Fenpropidine à 750g/l et solvant PETROLE)

NOCIF et DANGEREUX POUR L’ENVIRONNEMENT. "risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétée ou prolongées" ; "sévère irritation des yeux" ; "irritant pour les voies respiratoires" ; "nocif par inhalation" ; "très toxique pour les organismes aquatiques… " ; "entraine des effets néfastes à long terme".

‐ BION50WG (acibenzolar‐s‐Methyl‐granulés dispersibles à 50%). Benzothiadazolé.

Sa FDS indique qu’il est DANGEREUX POUR L’ENVIRONNEMENT. POLLUANT MARIN. « toxique pour les organismes aquatiques »; »peut entrainer des effets néfastes à long terme »

Source : mediapart et Negronews.fr http://negronews.fr/2013/05/09/actualite-la-banane-de-guadeloupe-a-nouveau-toxique/

Ce pays estpourtant déjà meurtri et mutilé pendant des années par le chlordécone, répandu par les mêmes pollueurs, et dont il faudra encore des dizaines d’années pour se débarrasser. Les prétendues précautions prises n’offrent, cette fois encore, aucune garantie de préservation de la santé des habitants et des promeneurs. La recommandation du Parc National, par exemple, qui avait souhaité que l’épandage s’arrête en lisière de plantation, en laissant une bande de 100 m vierge de traitement, est foulée aux pieds. La préfète, plus compétente sans doute, a choisi ! 50 m suffiront !


C’est une catastrophe pour l’avenir de la Guadeloupe

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Guilhem Saltel
Guilhem Saltel Voici ce qu'en dit Guilhem Saltel, Co secrétaire du Parti de Gauche en Guadeloupe, le 6 mai 2013 :


Article publié dans Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/guilhemsaltel/060513/la-guadeloupe-empoisonnee

(Extrait) : ... Il faut rappeler des faits, têtus, qui s’opposent à ce que soit poursuivie cette politique néfaste.

D’abord, une directive européenne, qui s’impose à la France, INTERDIT la pratique de l’épandage aérien, ce qui oblige le gouvernement et ses préfets aux ordres à organiser un régime de dérogations.

Si l’épandage aérien est interdit, c’est que c’est une technique imprécise, dangereuse, soumise aux aléas climatiques, qui ne se maitrise pas simplement, et dont les effets peuvent se révéler catastrophiques pour les sols et les habitants.

Sait-on assez, par ailleurs, que l’an passé, 80% des épandages aériens ont eu lieu dans les DOM ! C’est bien bon pour ces populations, qui ne se révolteront pas et qui subiront ces nouveaux outrages. Le procès du chlordécone n’est pas encore commencé, qui va montrer combien les planteurs de bananes ont gravement contaminé le pays, et profondément nuit à la santé de nombre de nos concitoyens. Alors on peut continuer à saloper le pays et à mépriser ses habitants !

Qui se tient à ce point à plat ventre devant les puissants qui tiennent en main l’économie de la banane, survivance coloniale ?

(Suite) ... Peu importe la santé du peuple, ce qui compte, c’est de ne pas remettre en cause l’organisation économique actuelle, qui fait la part belle à quelques profiteurs.

Pour ces malfaisants, on a besoin de continuer à produire ici de la banane, subventionnée à 15 000 euros l’hectare ( ! ), et qui permet de ne rien changer à l’organisation de l’économie de comptoir que nous subissons ! Les containers ne reviendront pas vides, déversant sur l’archipel des biens dont l’intérêt est d’enrichir transporteurs et revendeurs, et dispensant qu’on se mobilise ici pour  produire ce qui nous serait utile : Sait-on, par exemple, que plus de 90% des poulets consommés en Guadeloupe sont des volailles importées ?

Dans quelques années, nous verrons ces hypocrites, la main sur le coeur verser des larmes de crocodiles : « On ne savait pas ! Si on avait pu penser … ! Comme on regrette ! On aurait dû penser au principe de précaution … »

Voyez les procès du sang contaminé … relisez ce qui s’est écrit sur les procès de l’amiante … Vous avez déjà le scénario de la piètre défense de ces empoisonneurs !

Le plus triste est qu’ils ont pour complices certaines associations dites de défense de l’environnement, combattant cette politique lorsqu’elle était conduite par la droite, détournant pudiquement les yeux, se taisant obstinément, pour ne pas gêner les amis solfériniens qui les nourrissent. Ces gens, faux militants répugnants, qui préfèrent aujourd’hui s’occuper d’enclos à poubelles, sans faire de bruit, portent eux aussi une lourde part de responsabilité…

Au contraire de cette politique de l'offre (produire toujours plus, à n'importe quel prix et crée ensuite artificiellement le besoin, par la publicité notamment), la politique de la demande permettrait de prendre en considération les besoins des guadeloupéens et des pays environnants et d'y apporter des réponses productives adaptées, éco-responsables et génératrices d'emploi.

« L’humain d’abord ! » dit Guilhem Saltel

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Pour ma part je vous conseille la banane bio


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